Gilbert Montagné

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Gilbert Montagné a tissé un lien fort avec le public français depuis ses débuts en 1969. En effet, l'artiste non voyant a accompagné chacun de nous avec ses tubes "On va s'aimer", qui compte près de 55 millions d'écoutes sur Spotify, ou "Les sunlights des tropiques", qui cumule 45 millions de streams sur la plateforme. Il continue d'ailleurs de chanter ses titres emblématiques toute l'année en concert, notamment sur des tournées comme "Stars 80". Sauf qu'un grain de sable est venu enrayer la machine. En 2012, Gilbert Montagné et Didier Barbelivien - qui en signe le texte - ont été condamnés pour plagiat pour "On va s'aimer" par la justice italienne, qui a reconnu de trop grandes similitudes entre ce titre iconique et "Une fille de France", sorti sept ans plus tôt et interprété par Gianni Nazzaro (et co-écrit là aussi par Didier Barbelivien). Sauf que la bataille judiciaire ne s'est pas arrêtée là puisque le tandem « refusait que les droits d'auteur soient versés à Michel Cywie et Jean-Max Rivière, respectivement compositeur et parolier de l'oeuvre originale » comme le révèle L'Informé.

"Pour eux, c'est une décision juste"

En effet, une guerre a été menée par les labels des deux parties pour que les rémunérations de droits d'auteur en France et en Italie de la chanson "On va s'aimer", bloquées depuis 2012, soient reversées à qui de droit, sauf que la SACEM a tranché en faveur de Gilbert Montagné puisqu'« aucune décision n'a été rendue en France » sur l'affaire. Forcément, Michel Cywie, Jean-Max Rivière et Première Music Group ont assigné la SACEM, Gilbert Montagné, Didier Barbelivien et leurs sociétés d'édition pour bloquer les royalties en attendant que les décisions judiciaires prises en Italie s'appliquent en France. Ce sera chose faite après de longues années de délais. Dans le même temps, il est réclamé 1,67 million d'euros à Gilbert Montagné, Didier Barbelivien et leurs éditions pour le rattrapage des droits d'auteur de la chanson, mais ces derniers contestent et l'affaire est renvoyée devant la Cour d'appel de Milan qui n'a pas encore rendu son verdict. La justice et donc la SACEM appliquent enfin les décisions rendues en Italie dès 2020, et les droits de la chanson sont bien reversés à Michel Cywie, Jean-Max Rivière et Première Music Group, avant que tout soit suspendu par la cour de cassation suite à un souci de procédure.

Mais, enfin, la cour d'appel de Paris a statué une bonne fois pour toutes en faveur Michel Cywie, Jean-Max Rivière et Première Music Group dans son arrêt du 9 octobre 2024. « Pour eux, c'est une décision juste. Ils vont à nouveau toucher leurs droits, comme ils auraient dû les percevoir depuis l'origine, pour l'exploitation de l'oeuvre en France et dans le monde entier » confie leur avocat Me Guilloux. Mais l'affaire n'est pas finie car « Gilbert Montagné et Didier Barbelivien peuvent à nouveau se pourvoir en cassation ». En attendant, le chanteur ne touche plus un centime sur "On va s'aimer".