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"Des paroles imaginaires" : Freeze Corleone accusé d'apologie du terrorisme, il réplique

Par Albin SCHMITT | Rédacteur
Freeze Corleone tape du poing. Alors que les élus Éric Ciotti et Christian Estrosi ont réclamé l'ouverture d'une enquête pour "apologie du terrorisme" pour une chanson évoquant l'attentat survenu à Nice en 2016, le rappeur réplique et annonce porter plainte pour "diffamation" contre les deux hommes politiques.
Crédits photo : Spotify
Freeze Corleone fait de nouveau parler de lui. Lors de la sortie de son album "LMF" en 2020, l'artiste membre du collectif 667 avait créé une controverse avec plusieurs de ses propos jugés antisémites par toute une partie de la classe politique. Néanmoins, celui qui a récemment été parodié par l'humoriste Malik Bentalha n'a jamais été condamné et les différentes actions judiciaires à son encontre ont été classées sans suite, malgré plusieurs menaces d'annulation de concert. Au passage, la plateforme de streaming Spotify avait refusé de boycotter sa musique.

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En septembre dernier, le 11 précisément, rebelotte. Freeze Corleone délivre son nouvel opus "ADC" avec à la clé de très bons chiffres de ventes. Depuis, cet effort a été certifié disque d'or par le SNEP (Syndicat national de l'édition phonographique) et compte aujourd'hui près de 75.000 exemplaires écoulés. La Licra envisage alors de porter plainte contre le rappeur pour une phrase du single "Shavkat", sans que celle-ci ne soit jamais déposée. Plus récemment, une autre polémique a éclaté lorsque sa performance au Zénith de Paris a été annulée par la préfecture de police seulement quelques jours avant la date annoncée. Finalement, le rappeur avait pu se produire sur la scène de la capitale. Quelques jours plus tard, un autre concert à Nantes a connu un sort similaire.

La contre-attaque du clan de Freeze Corleone


Mais voilà que Issa Lorenzo Diakhaté, son nom à l'état civil, se retrouve à nouveau au coeur de la tourmente. En effet, le rappeur s'offre une apparition sur le titre "Haaland" du nouvel album "Seductive" de l'artiste allemand Luciano, disque sur lequel on retrouve également la piste "Blue Porsche" avec Niska. Seulement, le couplet du francilien, que l'on peut aussi entendre sur le morceau "Beterbiev" avec Zkr, n'est pas passé inaperçu. « En défense je suis Kalidou, t'es Lenglet / Burberry comme un grand-père anglais / J'arrive dans le rap comme un camion qui bombarde à fond sur la... » rappe-t-il sans finir sa phrase. Et cela n'a pas échappé aux élus Éric Ciotti (président des Républicains) et Christian Estrosi (maire de Nice), qui ont suggéré qu'il faisait une référence à la promenade des Anglais, et donc à l'attentat terroriste survenu dans la ville azuréenne le 14 juillet 2016. Un drame dans lequel 86 personnes avaient perdu la vie et des centaines d'autres avaient été blessées. Une enquête pour « apologie du terrorisme » après cette « référence implicite à l'attentat de Nice » a donc été ouverte. « Il s'agit d'une enquête prise d'initiative » a précisé le procureur de Nice, Damien Martinelli. Depuis, le titre est indisponible sur les plateformes de streaming, notamment Spotify.



Deux plaintes pour diffamation


Mais Freeze Corleone et son entourage ont décidé de répliquer en partageant une lettre d'avocat sur les réseaux sociaux, à l'attention de Damien Martinelli, Éric Ciotti et Christian Estrosi. Il y est tout d'abord précisé que le rappeur n'a jamais été condamné pour ses propos tenus dans l'album "LMF" en 2020, et que sa maison de disques de l'époque, Universal, est toujours sous contrat pour ce disque, malgré la parution d'un communiqué qui faisait part d'une rupture du dit accord. Avant d'évoquer cette nouvelle polémique : « Le 10 février 2024, par des messages publiés sur les réseaux sociaux, Messieurs Christian Estrosi et Éric Ciotti, ont cru bon devoir diffamer Freeze Corleone en inventant, eux-mêmes, des paroles qu'ils ont décidé d'ajouter à un couplet de l'artiste, pour pouvoir ensuite les dénoncer » peut-on lire. « Voilà surgir de la part de responsables politiques, la condamnation de paroles imaginaires dont les dénonciateurs sont en réalité les auteurs » est-il également écrit.

Si l'enchainement de rimes laisse suggérer le fait qu'il évoque cet attentat, le rappeur ne tient pas les propos qu'on lui prête. « Par conséquent, nous sommes au regret de vous informer que deux platines en diffamations seront déposées à l'encontre de Messieurs Christian Estrosi et Éric Ciotti, afin qu'ils puissent venir s'expliquer, devant des Juges, sur les voix qu'ils entendent ». Reste maintenant à voir ce que la justice décidera dans cette affaire...

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