Eddy de Pretto

Crédits photo : Marie Schuller
Il y a tout juste un an, Eddy de Pretto signait son grand retour avec son deuxième album "A tous les bâtards". Celui qui avait fait chavirer les mélomanes avec "Fête de trop" ou "Kid" revenait avec un album plus solaire et plus chanté, sur lequel il clamait haut et fort sa différence. « Toutes les sociétés t'indiquent et t'induisent à être de la meilleure façon possible, d'après leur regard. J'essaie d'expliquer, à mon sens, que la meilleure façon d'être, c'est à moi de le décider et de le choisir et non pas à une quelconque société ou à des diktats qui influent sur des valeurs qui ne me correspondent pas du tout » expliquait le chanteur en interview pour Pure Charts. Sorti en plein confinement, "A tous les bâtards" a depuis été certifié disque d'or pour plus de 50.000 ventes, un score bien loin des 300.000 exemplaires écoulés de son premier album "Cure". « Quand l’album sort, on s’attend à une ferveur, à une folie de dates… » reconnaît-il pour La Voix du Nord, lucide : « Après, ça fait un ou deux ans qu'on est tous dans le noir. Le plaisir, c'est de voir que les taux de remplissage sont bons, les gens n'ont pas quitté le navire. Même si moi, j'ai failli le faire ».

"Tout le monde s'est déjà senti freak dans sa vie"

S'il a quelque temps délaissé son exploitation pour partager le micro avec Yseult ("Pause" et "Kiss") et Julien Doré ("Larme fatale"), Eddy de Pretto continue à défendre "A tous les bâtards", alors même qu'il vient de débuter sa tournée des Zénith qui prendra fin à Paris le 11 mai prochain. Et comme un symbole, c'est le morceau "Freaks" qui est aujourd'hui mis en avant en tant que nouveau single. Un titre fort envoyé aux radios puisqu'il s'agit de la chanson emblématique de l'album sur laquelle Eddy de Pretto prend donc la défense des "freaks", les personnes en marge de la société, lui qui avoue n'avoir « rien à foutre d'être dans l'coup » : « À tous les bizarres (oh) les étranges (oh) les bâtards / À tous les monstres, ceux qui dérangent, les mis à l'écart / À tous les parias (oh) les exclus (oh) sans égards / À tous les seuls, ceux dans leurs chambres, toujours dans le noir ».

Ecoutez "Freaks" :



A notre micro, l'interprète de "Désolé Caroline" a reconnu qu'on le définissait comme un freak justement. « Mais moi, si on ne me l'avait pas montré du doigt et qu'on ne m'avait pas ramené au fait que j'étais étrange, bizarre et pas comme tout le monde, s'il n'y avait que des gens comme moi sur cette Terre, jamais je n'aurais été freak. Ce qui fait qu'on est étrange, c'est qu'on est à côté, qu'on n'est pas comme les autres. Tout le monde s'est déjà senti freak dans sa vie, une fois, à un moment donné » note-t-il. Des paroles qui résonnent à pleine puissance dans les salles de ses concerts !