Eddy de Pretto

Crédits photo : Capture d'écran France 2
C'est un tandem qui allie classe et talent. Depuis le début de la promotion de son nouvel album "A tous les batards", Eddy de Pretto ne cesse de clamer son admiration pour Arlo Parks, la jeune révélation soul britannique qui a publié en début d'année "Collapsed in Sunbeams", un premier disque formidable. Il fallait bien que la rencontre entre les deux artistes se fassent et elle a eu lieu le mois dernier grâce à France Inter. Invités pour un concert, Eddy de Pretto et Arlo Parks ont également répondu aux questions de Léa Salamé dans la matinale de la radio, afin de s'expliquer sur leurs points communs musicaux. Et ce n'est pas seulement un prénom similaire, qu'ils chantent respectivement sur "Désolé Caroline" et "Caroline" ! « Je pense que tous les deux, nous parlons des choses que l'on voit dans la vie : nos amis, les personnes qu'on a perdues, celles dont est tombé amoureux... L'expérience d'être un humain, tous les chagrins et toute la joie qui vient avec ça » analyse l'artiste britannique tandis que l'interprète de "Parfaitement" ajoute : « Mon rôle est de décrire au mieux, de poser un certain regard au mieux assez subjectif, sur les choses qui se passent autour de moi. Je suis comme un papier buvard, un reflet d'une société qui se passe. Plus elle évolue, plus j'ai envie de la décrire ».

Une sublime réinterprétation

En plus de ce double concert, Arlo Parks et Eddy de Pretto se sont ensuite retrouvés sur le plateau de "Taratata 100% Live". L'occasion pour la chanteuse anglaise de se lancer enfin dans la langue de Molière, en reprenant aux côtés d'Eddy de Pretto le morceau "La marcheuse" de Christine and the Queens. Accompagné de quelques notes de piano, les deux artistes ont offert une interprétation toute en douceur, mêlant leurs voix pour entonner les mots forts de Chris. Un texte très fort et significatif pour Eddy de Pretto et Arlo Parks puisqu'il évoque le fait de faire fi des critiques et d'avancer la tête haute : « J'vais marcher très longtemps / Et je m'en vais trouver les poings qui redessinent / J'vais chercher éhontément / Les coups portés sur moi, la violence facile / J'vais marcher tout le temps / Et je m'en vais forcer les regards agressifs / J'vais toujours au-devant / Il me tarde de trouver la violence facile ». Avec cette réinterprétation splendide, le duo a offert un instant de musique suspendu qui a touché en plein coeur Christine and the Queens. « Merci pour la marcheuse » a-t-elle sobrement réagi sur son compte Twitter. A quand un vrai duo ?