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Eddy de Pretto en concert à la Cigale : l'étoffe d'un champion dans l'arène

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Cette semaine, Eddy de Pretto donnait le dernier de ses trois concerts à la Cigale à Paris. Un show mené tambour battant, la rage au ventre et le micro au poing. On y était, on vous raconte !
Crédits photo : Bestimage
Sa trajectoire est celle d'une comète. Encore inconnu l'été dernier, Eddy de Pretto est entré avec fracas sur la scène française avec la parution en septembre de son premier EP "Kid". Tout de suite, sa dégaine de jeune des cités, sa coupe au bol, le contraste entre ses textes ciselés et ses productions très urbaines ont tapé dans l'oeil des médias et du public. Une hype assez inédite pour un artiste débutant a pris forme à mesure que le chanteur, qu'on hésite à classer entre Booba et Claude Nougaro, s'est affirmé lors de performances live percutantes à la télévision ou lors de sessions emballées dans une esthétique soignée. Mais encore fallait-il transformer l'essai. Le 2 mars, son premier album "Cure" est donc paru dans les bacs avec la mission de cristalliser cette popularité. Bingo : le projet a pris directement la tête des classements et figure toujours, deux mois après sa sortie, dans le top 5 des meilleures ventes. Certifié d'or, il roule lentement mais sûrement vers le platine.

Uppercuts à la chaîne


Afin de célébrer ses débuts en fanfare, et accessoirement son 25ème anniversaire, Eddy de Pretto a investi hier soir la salle de la Cigale pour le troisième de ses concerts parisiens du printemps. Il est 21 heures tapantes quand le rideau se lève pour nous téléporter loin, bien loin du théâtre aux ornements dorées dans lequel la foule a pris place. Sur le mur de grillage, des dizaines de néons qui crépitent et diffusent une lumière blafarde. On se croirait dans un sous-sol crasseux, du genre de ceux où se tiennent des combats clandestins. L'ambiance "Fight Club" n'est pas loin. Et c'est justement dans un esprit de conquête que le chanteur débarque en survêt, sneakers aux pieds, chemise sur le dos, casquette visée sur la tête. Seul un batteur l'accompagne : la musique, c'est depuis l'iPhone qu'il tient entre ses doigts qu'elle est lancée.

Des salutations rapides et les notes de "Rue de Moscou" sonnent le début du round. Comme un lion en cage, Eddy de Pretto balaye la salle d'un regard perçant et sillonne la scène la main levée en forme de flingue, qu'il fait de temps à autre glisser vers son entrejambe avec une bestialité féroce. Le langage corporel fait partie intégrante du personnage, qui exacerbe sa virilité mais raconte en chanson ses failles. Mais s'il adopte la posture d'un rappeur, on est bel et bien face à un chanteur, un interprète qui maîtrise chaque mot qui sort de sa bouche. Vocalement, c'est irréprochable.

Regardez Eddy de Pretto chanter "Ego" :



Le show, qui durera en tout et pour tout 1h10, ne souffre d'aucun temps mort. Eddy est tellement absorbé par sa performance (filmée ce soir-là) qu'il ne s'interrompt pas lorsque le public se met à scander « Joyeux anniversaire ». Un contrôle absolu qui n'empêche pas l'artiste de se montrer généreux. Le "Kid" balance ses punchlines et ses désillusions avec une intensité qui colle les poils, comme sur "Jimmy" ou le superbe "Beaulieue". L'armure se fend sur "Mamere", au texte très personnel, mais la température remonte d'un cran sur les rythmes déhanchés du puissant "Normal", gros doigt d'honneur adressé à l'intolérance. Évidemment, c'est le tube "Fête de Trop" qui déclenche la frénésie collective sous une tempête de lumières rouges et aveuglante. La communion est totale. Eddy de Pretto revient pour le rappel avec "Ego" et "Honey", qui laisse une impression très douce quand on repart vers la sortie. Oui, cet artiste-là a décidément l'étoffe d'un champion.

Setlist du concert d'Eddy de Pretto


1. Rue de Moscou
2. Jimmy
3. Jungle de la Chope
4. Beaulieue
5. Quartier des lunes
6. Random
7. Kid
8. Desmurs
9. Genre
10. Mamere
11. Musique basse
12. Normal
13. Fête de Trop

Rappel :
14. Ego
15. Honey
Ecoutez et/ou téléchargez les titres d'Eddy de Pretto sur Pure Charts !

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