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Doc Gyneco revient avec "Prince Charmant", et c'est une catastrophe !

Par Albin SCHMITT | Rédacteur
Légende du rap français de la fin des années 1990, Doc Gyneco signe son retour avec le titre "Prince Charmant". Du clip aux paroles en passant par la production, un constat s'impose : rien ne va. Regardez !
Crédits photo : YouTube
Les années passent et se ressemblent pour Doc Gynéco. Le rappeur a accédé à la célébrité à la fin des années 1990 avec son collectif mythique qu'était le Secteur Ä et son groupe La Clinique, tout en explosant en solo grâce à un disque devenu un classique incontournable du rap français : "Première consultation" sorti en 1996. Avec plus d'un million d'exemplaires vendus, grâce aux tubes "Viens voir le docteur", "Dans ma rue" ou "Nirvana", Bruno Beausir est érigé au rang d'icône, aidé par son personnage décalé. Un héritage si lourd que l'aura du rappeur s'affaisse sérieusement avec les deux successeurs que sont "Liaisons dangereuses" (1998) et "Quality Street" (2001), avant de totalement s'écrouler avec ses autres projets passés inaperçus. Dès lors, ses avis politiques (soutien public de Nicolas Sarkozy, dont le fils Jean - alias DJ Mosey - a produit son disque "Peace Maker" en 2008) et sa vie privée intéressent davantage que ses disques.

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À la recherche du succès perdu


Et pourtant, cinq ans après un dernier effort nommé "1.000%" porté par le single "Ça va aller", Doc Gyneco est de retour. Pour l'occasion, il a misé sur une nouvelle chanson baptisée "Prince Charmant", en décalage après ses problèmes avec la justice, lui qui a été condamné à cinq mois de prison avec sursis pour "violences volontaires par conjoint". Dans le clip de "Prince Charmant", il multiplie les références à son succès passé (on peut apercevoir une pochette de "Première consultation"), tout en conviant une autre ancienne gloire de l'époque : Rockin' Squat, membre du groupe Assassin (une référence historique de la scène hip-hop hexagonal) et accessoirement petit frère de Vincent Cassel, qui fait office de producteur ici.




Ensemble, ils signent un morceau OVNI et désuet, tant par ses sonorités que par son texte qui semble avoir été écrit sans conviction. « J'embrasse une grenouille et elle devient princesse / Elle vérifie si je regarde YouPorn, des histoires de fesses (ça pue) / Critique ce que je mange sans cesse / Décide de toutes les destinations, de toutes les vacances / De mes fréquentations, veut entendre ce que je pense / Elle n'est pas enceinte / Elle écoute sans enceinte » lâche-t-il sans passion, toujours avec son phrasé nonchalant, sur son premier couplet qui donne le ton d'un retour manqué. Le clip, réalisé par Sylvain Tardiveau, se révèle à la hauteur du titre. Ce support visuel s'avère n'être qu'une compilation d'effets kitchs et de mises en scène enfantines, avec un Doc Gyneco qui se déguise notamment en Obélix sans que l'on ne sache pourquoi... Avis aux fans, ce single est annonciateur d'un nouveau projet attendu en 2024 de la part du rappeur, dont l'éclat semble loin, très loin.

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