Claude François

Crédits photo : Editions L'Archipel / Montage Pure Charts
Dans quelques jours, on commémorera le chanteur Claude François. Celui qui nous quittait électrocuté le 11 mars 1978 aurait fêté ses soixante-treize ans cette année. Cette année-là, ou plutôt cette journée-là, l'artiste devait retrouver Michel Drucker sur le plateau de "Rendez-vous du dimanche" aux Buttes-Chaumont, à Paris. Mais les Claudettes ont appris en même temps que tous le décès de l'interprète de "Belles Belles Belles". Beaucoup connaissent l'histoire, mais les rumeurs les plus folles courent encore au sujet de la disparition de Claude François. L'écrivain Bertrand Tessier, qui signait un numéro de "Un jour/un destin" pour France 2 - une émission spéciale au cours de laquelle il revenait sur les dernières heures du chanteur -, publiera le 7 mars un ouvrage intitulé "Les dernières heures de Claude François". Un livre aux Editions L'Archipel qui fait suite à "Il s'appelait Claude François", sorti en 2003 (Albin Michel). Autant dire que Bertrand Tessier est un spécialiste. Il a publié d'autres livres revenant sur la carrière d'artistes tout aussi célèbres comme Julien Clerc ("Julien Clerc, à mon âge et à l'heure qu'il est", 2005) et Patrick Dewaere ("Patrick Dewaere, la douleur de vivre", 2007).

Son nouveau livre "Les dernières heures de Claude François" est construit sous forme de flashbacks. Au moment où il glisse sa main sur l'applique, le chanteur revoit défiler sa vie sous ses yeux. Cet étrange sentiment que l'on ne connait qu'une fois. Son arrivée en France, lui qui est originaire d'Egypte, sa montée à Paris jusqu'à son triomphe sur scène… Et puis plus rien. La lumière s'éteint définitivement. Les premiers extraits de cet ouvrage à paraître sont à découvrir en avant-première sur Pure Charts.

Depuis des jours, il trépigne, s’impatiente, s’emporte. En un mot comme en cent : il s’énerve. Cette fichue installation électrique ne marche toujours pas. Déjà, la dernière fois, le four lui a joué des tours, l’électricien est venu mais, désormais, c’est l’ensemble de l’installation qui fait des siennes. Partout, il y a des faux contacts, des variations de puissance, des interrupteurs qui ne commandent plus rien. En fait, ce qui l’agace le plus, c’est que l’artisan ne revienne pas. Plusieurs fois, il a dicté un « mémo » sur le magnéto dont il ne se sépare jamais, mais ses ordres, d’ordinaire respectés comme les Tables de la Loi, sont restés lettre morte. Un soir, il a même rédigé une note, de sa belle écriture déliée, à l’encre rouge – sa manière de signifier « urgent ».

Sans faute vers 15 heures
Dire à l’électricien de venir cet après-midi (avec la présence de Véronique, par ex.) à l’appartement.

Rien n’y fait. Pas d’électricien : l’artisan a toujours mieux à faire. Plus urgent. Plus lucratif. Claude François ou pas.

Et cette fichue applique de salle de bains qu’il est toujours obligé de redresser. Elle finira par tomber, c’est sûr…

Dans cinq jours, il mourra.

Une semaine après l'arrivée chez les libraires de "Les dernières heures de Claude François", c'est dans les salles obscures que l'artiste sera mis l'honneur. Florent Emilio-Siri ("Nid de guêpes", "Otage", "L'ennemi intime") a réalisé le film "Cloclo". Un évènement qui aurait coûté 20 millions d'euros et dont la bande annonce est en ligne. Jérémie Renier a été choisi pour incarner le chanteur de "Alexandrie Alexandra". Selon les studios, ce long-métrage met en exergue « le portrait d'un homme complexe, multiple ; toujours pressé, profondément moderne et prêt à tout pour se faire aimer. ». Rendez-vous dans le 14 mars dans les salles de cinéma !