Christophe Willem

On dénombre 45.000 détenteurs de "Prismophonic" en France. Un résultat peut-être pas à la hauteur des espérances pour Christophe Willem, d'autant que cet album peine à se maintenir dans les charts. Qu'importe, le chanteur présente-là une troisième galette parfaitement produite et très bien écrite. C'est Steve Anderson qui s'est pour l’occasion installé derrière la table de mixage pour la majorité des titres tandis que son amie Zaho signe la plupart des textes. Globalement, c'est l'amour qui est mis en avant sur l'essentiel des titres. De la difficulté d'une relation amoureuse, Willem en présente plusieurs aspects avec comme fil conducteur de ses émotions.

"Cool" annonçait la couleur. Choisi en guise de premier single, il connaît une carrière radiophonique honorable. Mais il est grand temps pour le chanteur d'annoncer son successeur. Comme pour ses précédents opus, "Inventaire" (2007) et "Caféine" (2009), Christophe Willem a porté son dévolu sur une ballade en guise de deuxième extrait. Pour son premier opus, "Jacques a dit" suivait "Double je", et "Plus que tout" succédait à "Berlin" pour assurer la promotion de "Caféine". "Primophonic" ne contenant que deux ballades, c'est tout naturellement "Si mes larmes tombent" qui sera prochainement envoyé en radio. Un piano/voix qui contraste d'avec les productions plus chargées du reste de l'album.

Ecoutez le prochain single de Christophe Willem, "Si mes larmes tombent" :


De cette chanson, Christophe Willem en parlait lors de notre rencontre, peu avant la sortie de l'album "Prismophonic", évoquant le jugement des autres envers lui et la critique à l'égard de sa musique pour l'expliquer : « Le jugement que tu peux avoir envers toi et devant tout le monde. Je pense aussi qu'il faut savoir faire abstraction de tous ce qu'on entend quand on fait ce métier. Si tu écoutes et que tu retournes sur tout, tu n'avances pas. Je pars du principe qu'on ne peut pas aimer tout le monde. Nous avons tous des goûts différents. Je ne passe pas vie à m'écouter, loin de là. Heureusement ! Ce que je trouve juste déplacé, c'est ceux qui s'amusent à critiquer les artistes gratuitement. » avait-il déclaré avant d'ajouter : « Finalement, ce n’est pas que j’ai peur d’être jugé, c’est tout simplement que je le suis. De toute façon, quand tu es un personnage public, tu l’es forcément. Dans "Si mes larmes tombent", je fais justement écho à des souvenirs du passé. Il faut y voir une nostalgie de ma vie d’avant. Mine de rien, avant d’être célèbre, je n’étais pas jugé comme je le suis aujourd’hui. Quand on me jugeait, c’était parce qu’on n’aimait pas ma personnalité et ma façon d’agir mais pas pour un ressenti ou sur des divergences hypothétiques si tu vois ce que je veux dire… ». Retrouvez l'intégralité de cette interview de Christophe Willem sur Pure Charts.

Retrouvez notre chronique de l'album "Prismophonic" de Christophe Willem sur Pure Charts.