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Christophe Willem : son témoignage déchirant contre le harcèlement scolaire

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Le suicide d'un élève de 15 ans, victime de harcèlement scolaire, a suscité une vague d'émotion en France. Christophe Willem prend aujourd'hui la parole et révèle avoir été victime de brimades durant sa jeunesse : "Mon quotidien, c'était longer les murs".
Crédits photo : Capture d'écran Franceinfo
Le sujet du harcèlement scolaire revient malheureusement sur le devant de l'actualité. Début septembre, Nicolas, élève de 15 ans, s'est donné la mort après des « faits de harcèlement » survenu à son encontre dans un lycée de Poissy (Yvelines). Une affaire qui a ému la France entière et prouvé que le sujet du harcèlement scolaire était loin d'être réglé. Dans la foulée, lundi 18 septembre, cinq policiers ont arrêté en plein cours un élève de seconde d'un collège d'Alfortville, dans le Val-de-Marne, accusé de harcèlement sur une camarade transgenre. Ces deux affaires, qui ont été vivement commentées par la classe politique, ont également mis en avant le manque d'écoute des hautes autorités. Ainsi, les parents de Nicolas avaient alerté de la situation à son établissement, avant son décès. En réaction, le rectorat des Yvelines avait demandé à la famille « d'adopter une attitude constructive et respectueuse », tout en leur rappelant les risques d'une dénonciation calomnieuse. Une attitude jugée « choquante » par la première ministre Elisabeth Borne.

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"J'étais le pédé de l'école"


Face à cette double affaire très médiatisée, Christophe Willem a tenu à briser le silence. Pour Franceinfo, le chanteur est revenu sur le harcèlement scolaire qu'il a subi durant sa jeunesse. « Mon quotidien à cette époque, c'est beaucoup longer les murs. J'étais assez efféminé, j'avais une voix aiguë, j'étais très stigmatisé. J'étais un peu vulgairement "le pédé de l'école" » révèle-t-il aujourd'hui : « Ça passe par des insultes, des fois des coups, j'allais à l'école avec une boule au ventre. Et je me dis "Est-ce qu'aujourd'hui je vais passer une journée calme ?" ». L'interprète de "Double Je" prend pour exemple une scène effarante pour étayer ses propos : « J'allais voir une surveillante et je lui disais "Je viens de me faire tabasser, on m'a dit ça" et vous avez une surveillante qui vous dit "Oui mais en même temps, c'est vrai que t'es un peu efféminé" ».

"La plus grosse violence, c'est le manque de soutien"


Pour lui, cet échange tend à prouver que « le référant adulte qui doit vous protéger n'existe pas » : « C'est une grosse solitude. Le harcèlement, c'est violent, les insultes et les coups, c'est violent, mais la plus grosse des violences, c'est la solitude et le manque de soutien autour ». La chose la plus importante à faire selon Christophe Willem ? « En parler avec ses proches mais c'est très délicat » répond-t-il, encore durement touché par ce qu'il a vécu : « Quand on vous dit tous les jours dans la cour d'école "sale pédé", qu'on vous tape, vous avez la sensation. Vous vous construisez en tant qu'adolescent en vous disant "Si je suis amoureux d'un garçon, c'est un problème" puisqu'on m'a tapé pour ça. Vous avez peur d'en parler à vos proches pour avoir la double peine d'être rejeté par vos proches pour la même raison ».



"Des insultes, des coups..."


Ainsi, le chanteur de "PS : Je t'aime" ne se dit « pas choqué » par l'intervention de la police dans le collège d'Alfortville : « Je pense que toutes les personnes qui sont choquées par ça n'ont pas connu ce que c'est d'être harcelé à l'école. Il faut prendre des mesures à la hauteur du problème. Quand on voit le nombre de suicides... Comment on peut s'offusquer de venir arrêter des gens qui poussent d'autres personnes au suicide ? ». Décrivant l'école comme « un sanctuaire de la naïveté et de la candeur », Christophe Willem milite pour que « les lois de la République s'appliquent » : « Il faut que les établissements soient équipés avec le bon personnel pour agir concrètement sur le terrain. Sinon, ce ne sont que des effets d'annonce ».
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