Allan Theo

Crédits photo : Bestimage
En 1996, un jeune étudiant en commerce international s'installe à Paris avec l'envie de courir les castings pour percer dans la chanson. Son nom ? Allan Théo. Pour financer son projet, l'apprenti chanteur accepte un petit boulot de groom dans une émission de Jacques Martin et, grâce au programmateur du show, finit par enregistrer sa première maquette : celle de la chanson "Emmène-moi", qui fait basculer son destin et cartonne dès sa sortie en février 1998 sur le label EMI. Classé sixième du hit-parade, le titre, devenu culte pour toute une génération grâce à ses paroles entêtantes, tourne en boucle à la radio et Allan Théo est invité sur tous les plateaux de télévision. Plus d'un million d'exemplaires du CD 2 titres s'écouleront, et son album du même nom, également défendu par le single "Lola", sera certifié disque d'or en France. Une époque bénie pour l'artiste, dont la notoriété a peu à peu décru avec les années malgré plusieurs tentatives de projets musicaux ("Strip Tease", "Reprends les armes" avec My Major Company) et qui a fondé en 2015 le groupe Génération Boys Band avec Chris Keller de G-Squad et Frank Delay des 2Be3.

"J'ai touché un million et quelques, facile"

Dans une nouvelle interview accordée à Jordan de Luxe dans "Chez Jordan", Allan Théo a accepté de revenir sur le succès fou qu'il rencontrait il y a près de 25 ans. Et qui l'a mis à l'abri sur le plan financier ! Aujourd'hui âgé de 50 ans, le musicien n'a pas de problème à le dire : grâce à "Emmène-moi", il a gagné « beaucoup d'argent » au point d'être entré dans le club des millionnaires. « Avec l'album, j'ai touché un million et quelques, facile. Je n'ai pas travaillé pendant cinq ans, j'ai vécu là-dessus. (...) À cette époque, je n'ai pas fait de folie mais je pense que je n'ai pas rencontré les bonnes personnes pour faire des placements » atteste le chanteur, qui s'est acheté une maison avant d'utiliser son compte en banque bien rempli pour financer ses disques successifs : « Je me suis autoproduit parce que justement, j'étais Allan Théo, donc en France, ça bloquait. Pour moi, l'argent que j'avais gagné dans la musique, je voulais le réinvestir dans la musique ». Après les années de gloire, Allan Théo a eu en effet du mal à sortir de la case du "chanteur à midinettes" dans laquelle son tube l'a enfermé. « J'ai pu redémarrer une carrière en cachant mon nom. Pendant 10 ans, j'ai signé dans des labels indépendants sous d'autres noms. (...) Tant qu'on me reconnaissait, je n'avais aucun crédit dans ce que je voulais faire » raconte ce fan des Doors, qui s'est éloigné de la pop-variété qui l'a fait connaître pour se tourner vers sa passion première, le rock.

A LIRE - Allan Théo se lance dans le porno avec Marc Dorcel : "C'est un premier pas"

Son « plus gros coup de folie » ? L'enregistrement de son deuxième album "Soupir", en 2002. « Je n'ai pas regardé à la dépense. J'ai mis le paquet, tous les musiciens qui pouvaient venir, ils venaient. Ils étaient contents avec moi, je n'étais pas là à chipoter. C'était la fête ! » révèle le musicien à Jordan de Luxe, assurant toucher encore aujourd'hui de l'argent grâce à "Emmène-moi", dont il avait signé les paroles en plus d'en être l'interprète. « Je perçois toujours des droits d'auteur, parce que ça tourne toujours, et puis, il y a tout ce qui est streaming. Je fais aussi beaucoup de concerts en streaming. Je vis bien » conclut Allan Théo.