Véronique Sanson

Crédits photo : ABACA
Six ans qu'elle n'avait pas sorti d'album live ("Olympia 2005"). Véronique Sanson sera de retour dans les bacs en mars 2012 avec les supports live de ses derniers concerts. Une tournée 2011 entamée en début d'année, passée aux quatre coins de l'Hexagone et qui s'exportera prochainement à Montréal. Plusieurs zéniths ont été traversés, comme ceux de Rouen et Clermont-Ferrand, mais également quelques salles parisiennes comme l'Olympia (début mars) et le Grand Rex (mi-mai). L'occasion pour l'artiste de reprendre quelques-unes de ses plus émouvantes chansons qu'elle a littéralement vécues sur scène : "Le temps est assassin", "Toute une vie sans te voir", "Amoureuse "… auxquels s'ajoutent les morceaux de son dernier album "Plusieurs lunes", notamment "La nuit se fait attendre" et "Qu'on me pardonne". L'ensemble de ce spectacle a été capté au Cirque Royal de Bruxelles le 9 décembre.

De ces concerts, Véronique Sanson en parlait bien avant la première programmée à Longjumeau le 29 janvier. « Alors là c'est pas par mauvaise volonté mais c'est que nous allons avoir un mal de chien à choisir les chansons ! Parce que forcément, plus on en fait, plus on en abandonne. Il y a les chansons que les gens veulent absolument entendre parce qu'ils les connaissent, parce qu'ils les savent par cœur et j'ai remarqué au fil des années que les nouvelles chansons n'avaient pas l'effet escompté sauf si elles sont passées dix mille fois à la radio et qu'ils les connaissent. Les gens sont complètement paumés quand ils ne connaissent pas les chansons. » avait-elle déclaré à Pure Charts dans un entretien accordé au moment de la sortie de l'album "Plusieurs Lunes" en octobre 2010.

Une interview au cours de laquelle la chanteuse, mais aussi pianiste hors pair, s'expliquait sur ses nouveaux choix en matière artistique et aussi sur le métier de chanteur qu'elle considère beaucoup plus difficile aujourd'hui :« Malheureusement je pense que c'est beaucoup plus difficile aujourd'hui pour les jeunes qui commencent parce qu'il faut toujours qu'ils soient dans le format -mot que je déteste-. Dans le format des radios, dans le format des médias et je trouve ça un peu gonflé qu'on leur demande de faire ça parce que je connais des musiciens dans toute la France, des jeunes musiciens qui font des trucs extraordinaires, et je sais que ça ne passera jamais en radio parce que c'est pas dans le format. Bon, j'ai rien contre les radios, c'est leur truc mais on dirait que c'est robotisé. Il faut être robotisé pour faire partie du paysage radio, télé et médiatique. » Il faut dire que Véronique Sanson n'a pas pour habitude de garder sa langue dans sa poche.