Véronique Sanson

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Véronique Sanson retrouve le chemin de la scène avec son actuelle tournée "Hasta Luego". L'icône de la chanson française fera escale du 22 au 24 mars prochain au Dôme de Paris et sera sur les routes jusqu'au mois de juillet. Le tout avant la sortie d'un nouvel album de chansons originales, le premier depuis "Dignes, dingues, donc..." en 2016, sur lequel elle a notamment travaillé avec Vianney. En 2022, l'artiste a également célébré ses 50 ans de carrière puisque c'est en 1972 qu'elle se révélait au grand public avec ses deux premiers albums contenant les tubes "Amoureuse", "Besoin de personne", "Bahia" ou "Chanson sur ma drôle de vie". Mais ces dernières années, Véronique Sanson a inquiété ses fans, elle qui a été atteinte d'une tumeur à l'amygdale.

"On ne peut pas se battre tout seul contre le cancer"

Ce problème de santé l'avait obligée à annuler la fin de sa tournée en 2018 et à subir une batterie d'examens. Une épreuve sur laquelle l'artiste revient aujourd'hui longuement dans une interview accordée au Parisien. Car lorsqu'elle a appris qu'elle était atteinte de ce cancer, Véronique Sanson a souhaité faire « comme si de rien n'était ». « Mais ce n'était pas marrant tous les jours, la maladie m'a beaucoup affaiblie » reconnait-elle néanmoins : « J'étais persuadée que j'allais guérir.(...) J'ai suivi le cours des choses et j'ai fait exactement ce que les médecins me recommandaient. On ne peut pas se battre tout seul contre le cancer. Je leur ai accordé toute ma confiance ».

Véronique Sanson a eu toutefois peur de perdre sa voix. « Ça me rendait malade rien que d'y penser. Heureusement, les médecins m'ont très vite rassurée en m'expliquant qu'avec les rayons, ils pouvaient cibler exactement ce qu'il fallait sans endommager mes cordes vocales » explique la chanteuse. Si elle assure avoir eu « beaucoup de chance », elle n'a pas pu échapper « aux effets secondaires atroces » : « Les séances de rayons duraient près de quatre heures. C'était douloureux, ça brûlait la peau. J'ai fait appel à un coupeur de feu qui m'a soulagée en trois séances. Ces gens-là travaillent beaucoup avec les grands brûlés ». Durant ce combat, Véronique Sanson a notamment perdu sa salive, raison pour laquelle elle mâche toujours un chewing-gum, même sur scène : « J'ai perdu le goût, aussi. Ça revient un peu, mais ce n'est plus comme avant ».

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Durant ses nombreux rendez-vous médicaux, Véronique Sanson a été témoin de la situation « épouvantable » dans les hôpitaux : « Ils sont débordés, en sous-effectifs et payés des clopinettes ! (...) J'ai pu constater que l'hôpital public se dégrade à la vitesse du TGV. Malgré tout, on y trouve des hommes et des femmes qui sont d'un grand soutien : les infirmières, les aides-soignants… » . Des gens qui « se donnent du mal » pour « [remonter] le moral », apaiser les patients et prendre « le temps d'échanger ». « Je suis restée amie avec certains d'entre eux. J'ai même fait un concert pour les infirmiers. J'avais envie de leur rendre hommage. J'ai une gratitude immense pour eux » conclut la musicienne, pleine de reconnaissable pour ces héros de l'ombre.