The Weeknd

Crédits photo : HBO
The Weeknd squatte autant les stades européens avec sa tournée que les écrans de télévision. L'interprète de "Creepin" est la star principale de la série "The Idol", co-créée avec Sam Levinson ("Euphoria"), dans lequel il joue Tedros, un gourou qui va attirer dans ses filets une popstar en pleine renaissance jouée par Lily-Rose Depp. S'il voulait montrer une série plus sulfureuse que jamais, les premiers retours ont été catastrophiques. Sur le site d'agrégateurs de critiques Rotten Tomatoes, "The Idol" n'a que 26% d'avis positifs de la presse spécialisée. En plus de l'esprit scabreux et d'une ambiance sexiste, la plupart des critiques se concentrent sur le jeu d'acteur de The Weeknd, unanimement considéré comme mauvais. Dans les médias américains, sa performance est tour à tour jugée « terrible », « plate », « pauvre » et est même comparée, par Variety, à « un ivrogne qui sent le Jäger et qui, à 3 heures du matin, te demande s'il peut dormir dans ta chambre d'hôtel ».

"Il est pathétique"

De nombreuses critiques auxquelles The Weeknd a tenu à répondre dans un long entretien accordé à GQ. Car selon le chanteur et désormais acteur, le manque de charisme pointé du doigt chez son personnage de Tedros est « intentionnel ». « Il n'y a rien de mystérieux ou d'hypnotisant à son sujet. On a fait ça à dessein avec son look, ses habits, sa coiffure... Ce gars est un abruti ! On peut dire qu'il se soucie de son apparence et qu'il pense avoir du style » commente la star derrière les tubes "Blinding Lights" ou "The Hills" : « Mais vous voyez ces moments étranges où il est tout seul, il répète, il est calculateur. Et il a besoin de faire ça, sans quoi il n'aurait rien ». Et de conclure que son personnage de Tedros est « pathétique ».

Quant aux scènes de sexe, considérées par certains critiques comme les pires jamais vues dans une fiction, The Weeknd assure qu'« il n'y a rien de sexy là-dedans ». L'artiste canadien dit s'être inspiré de l'univers de Paul Verhoeven et notamment à son film "Basic Instinct", qui a lancé la mode des thrillers érotiques dans les années 90 : « Il y a des moments sexy dans ses films, mais aussi d'autres moments gênants ou hilarants. Peu importe ce que vous ressentez en voyant cette scène, de l'inconfort ou de la gêne pour ces personnages. Ce sont toutes ces émotions qui s'additionnent ». Ces critiques pourraient-elles avoir raison de la série qui, selon les rumeurs, pourrait être annulée au bout d'une saison ? Mystère...