Shaka Ponk

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« La fin, je l'emmerde ». Pour Shaka Ponk, l'heure est venue de tirer sa révérence après 20 ans de de succès et de riffs acérés... Mais cette séparation se fera en musique, avec un dernier baroud d'honneur. Le groupe de rock français donne rendez-vous au public sur les dates du "Final F*cked Up Tour", qui passera par de nombreux festivals cet été et investira une quarantaine de Zénith jusqu'à fin 2024. Et ce chant de cygne mobilise les foules : 220.000 places ont déjà trouvé preneurs. Ce sera l'unique occasion de voir la formation délurée interpréter les 10 chansons de son ultime album éponyme, le plus militant à ce jour. « C'est notre disque le plus sombre, douloureux à faire. On a absorbé la douleur des gens et on l'a vomie. Si l'album parle à des gens, c'est génial, mais pour moi, le plus important, c'est qu'il reflète qui nous sommes, ce qu'on a envie de dire. Et on a un bon fond de colère ! » atteste Frah, le leader, dans un entretien accordé au Parisien.

"On est atteint dans nos tripes"

Gilets jaunes, crise du Covid, dérèglement climatique, violences policières, retraites, inégalités... Pour les membres de Shaka Ponk, « les trois dernières années ont été violentes ». « On est arrivés à l'évidence qu'il fallait réinventer pas mal de choses dans nos vies, pour des raisons notamment écologiques. (...) On va s'investir différemment. Shaka nous a tellement apporté, il faut qu'on donne un peu en retour. Cela ne veut pas dire qu'on va partir vivre tout nu dans la forêt et qu'on ne fera plus de musique, mais on la fera différemment » promet le musicien, approuvé par Sam, la chanteuse qui tient un cocktail molotov sur la pochette du disque. « Le pouvoir s'autorise tout. On est atteint dans nos tripes. (...) Il faut changer ce système qui prône la croissance coûte que coûte. Il ne faut pas que Macron gère la vie des gens, mais que ce soit des scientifiques, des philosophes, des humanistes connectés au vivant et à l'environnement » plaide-t-elle.

Vous l'aurez donc compris, c'est avec de l'acide et du souffre que Shaka Ponk a créé son huitième et dernier opus ! Introduit en amont par le brûlot politique "Tout le monde danse" et le titre explosif "Dad'Algorhythm", le disque a le droit à un troisième clip pour célébrer sa sortie officielle dans les bacs et sur les plateformes de streaming.



Dans le clip du titre "Alegria", la bande énervée nous présente ce qu'elle sait faire de mieux : mettre le feu sur scène. A travers les réactions des spectateurs et spectatrices, on perçoit toutes les émotions qui traversent le morceau, constat funeste de l'état de notre planète à l'agonie : « Si l'enfer est ici, alors autant s'en faire / Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire... un paradis », et vivre « l'alegria », le joie de vivre, jusqu'au bout. « La fin, je l'emmerde » scande alors Sam, comme un mantra. Un cri de ralliement qui sera sans doute scandé à pleins poumons durant les prochains concerts de Shaka Ponk !