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"S'acharner ne sert à rien" : Serge Lama et Sheila favorables à l'euthanasie

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Le débat sur l'euthanasie revient au coeur de l'actualité après la mort de Jean-Luc Godard et le discours d'Emmanuel Macron. Interrogés sur RTL, Serge Lama et Sheila se disent pour le droit de mourir dans la dignité : "On n'est pas immortels".
Crédits photo : Montage Pure Charts / Bestimage
Le débat sur la fin de vie s'intensifie. Entre la mort du réalisateur Jean-Luc Godard par suicide assisté, les prises de paroles de Françoise Hardy ou Line Renaud, qui multiplient les appels à légaliser l'euthanasie, et le discours d'Emmanuel Macron à ce propos, la question du droit de mourir dans la dignité est plus que jamais d'actualité. Et elle questionne également les artistes du monde musical. Interrogé sur RTL à propos de la fin de sa carrière, Serge Lama se dit plutôt pour cette pratique, lui qui souffre depuis 1965 des séquelles d'un tragique accident de la route. Pour autant, l'avis du chanteur de "Je suis malade" reste « truqué ». « Parce que je serais assez pour une solution de cet ordre-là si j'étais tout seul... Mais vu que je suis avec Luana, je ne sais pas » commente-t-il, lui qui a épousé sa femme de 35 ans sa cadette en début d'année.

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"Il faut croire un peu en l'avenir"


Mais aujourd'hui, Serge Lama n'a « pas envie de penser à des choses comme ça ». Et s'en amuse même : « D'ailleurs, je me trouve encore assez potable pour le courant de l'existence ». Pour lui, le recours à l'euthanasie reste « tout à fait envisageable », même s'il est croyant : « Ça ne va pas avec ma nature profonde. Moi, je ne pense pas qu'on s'en va et que c'est fini. Je pense qu'il y a quelque chose. Peu importe, on appelle ça Dieu, on appelle ça comme on veut. Mais je veux dire que je ne pense pas que ça s'arrête ». Toutefois, il pourrait prendre cette décision si jamais il venait à se trouver dans un état physique très préoccupant : « C'est vrai que si j'arrivais à des douleurs, mais à un niveau où [ce serait] la catastrophe totale, je demanderai la permission à Luana, ce qui ne serait pas un cadeau à lui faire... ». Et il reconnaît qu'il y a « de plus en plus » de gens concernés par cette question : « Les gens sont mécréants et ils ne croient pas en l'avenir. Voilà, il faut croire un peu en l'avenir ».

"Il y a un moment où s'acharner ne sert à rien"


Une question également soulevée par Sheila, elle aussi sur RTL. Invitée de l'émission "On refait la télé", la chanteuse de 77 ans évoque ce sujet, jusqu'à il y a peu encore tabou, dans l'une de ses dernières chansons "Pensez à moi, parfois" : « On n'est pas immortels. L'âme est immortelle, pas le corps. (...) J'ai la chance de traverser le temps plutôt en bonne santé et je perds beaucoup d'amis comme tout le monde. C'est un peu compliqué et je trouvais que c'était important, c'est laisser un message ». Elle a d'ailleurs frôlé le pire en 1987 et dit avoir vu, comme beaucoup, la lumière au bout du tunnel : « C'est une expérience, on n'en revient pas indemne, on en revient complètement différent ».

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Et Sheila se dit « plutôt pour » le droit à mourir dans la dignité, mais à une condition : « C'est à la personne elle-même de prendre cette décision ». Si elle aussi se dit tiraillée à cause de ses croyances, l'interprète de "Spacer" met en avant les progrès de la science : « Je pense qu'aujourd'hui, comme on vit beaucoup plus longtemps qu'avant et qu'on a une médecine absolument magnifique qui fait des progrès de jour en jour, je pense qu'il y a un moment où s'acharner ne sert à rien et qu'on a le droit, si on est en souffrance, de choisir. Après c'est pas aux autres de le faire ».

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