Rosalia

Crédits photo : Pochette du single
Rosalia a mis la planète à ses pieds avec son univers endiablé mélangeant culture traditionnelle espagnole et rythmes urbains. En pleine tournée mondiale, la popstar vient de remplir l'O2 Arena de Londres et elle sera ce dimanche 18 décembre en concert à l'Accor Arena de Paris. Un destin que n'imaginait pas du tout suivre la chanteuse catalane, révélée quand elle était adolescente dans le concours télévisé "Tú Sí Que Vales", l'équivalent de "La France a un incroyable talent" en Espagne. « Personne dans ma famille n'était lié à l'industrie de la musique, donc je ne savais pas comment… Nous disons "romper el melón" chez nous. En faisant cette émission, j'ai appris que devenir musicienne allait demander humilité et patience. Si je n'avais pas participé à ce programme, je n'aurais probablement jamais réalisé à quel point je devais travailler » raconte au Guardian la lauréate de quatre Latin Grammy Awards, dont celui du Meilleur album de l'année pour "Motomami".

"De Barcelona pa' Santo Domingo"

Un disque parfois à la limite de l'expérimental, où Rosalia orchestre la collision des genres et fait tomber les barrières, entre hyperpop, néo-flamenco, reggaeton et électro. « J'ai tellement de respect pour la tradition - c'est pourquoi j'ai décidé de passer 10 ans de ma vie à étudier le flamenco. Mais en même temps, plus je grandissais, plus j'ai appris à me connaître - et je pense qu'aborder les choses d'un point de vue orthodoxe n'est pas aussi amusant. La liberté est une priorité pour moi. Nous vivons dans un monde globalisé où tant de cultures se mélangent et partagent des espaces communs » analyse l'interprète de "Chicken Teriyaki", dont la magnifique voix gorgée de soleil s'est mélangée ces dernières années avec celles de Billie Eilish, Travis Scott, Bad Bunny ou The Weeknd, avec lequel elle a signé le tube "La Fama".

VIDEO - Rosalia reçoit un projectile au visage en plein concert et s'emporte

Aujourd'hui, Rosalia veut accroître l'énorme succès populaire de son dernier single "Despecha", hymne à l'insouciance devenu viral sur les réseaux sociaux dont TikTok l'été dernier, et qui cumule à ce jour 458 millions de streams sur Spotify. Pour braquer les charts, la chanteuse ibérique a fait appel à Cardi B, rappeuse américaine à la gouaille aussi légendaire que ses tubes badass. Alors que son deuxième album est attendu de pied ferme par ses fans, l'icône du Bronx pose son flow sur un remix de "Despecha" reprenant la mélodie ultra efficace du morceau original, en lui rajoutant un peu de sel sur deux couplets incisifs. « I was shakin' this ass, better not report me » lance Cardi B entre deux références à l'argent ou à des activités sexuelles, en renvoyant la concurrence dans les cordes : « Don't need your drama, don't need your stress / I could forget you like uno, dos, tres ». A quand le clip ?