Phil Collins

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Hier soir, après quinze ans d'absence, Genesis a fait ses adieux au public français lors du premier des deux concerts que le groupe donne cette semaine à Paris La Défense Arena devant 25.000 spectateurs. « Revenir à Paris, surtout pour cette dernière tournée, était une évidence. Les concerts y ont toujours été super. Du Palais des Sports à l'Hippodrome de Vincennes, du Parc des Princes à Bercy. Nous y donnions toujours quatre shows, parfois plus, et nous les filmions car le public était toujours bon. Nous avons hâte d'être chez vous » s'enthousiasmait Phil Collins au Parisien, qui s'est donc produit avec ses acolytes Mike Rutherford et Tony Banks devant un public conquis dans le cadre de la tournée "The Last Domino? Tour". Et c'est bien l'ultime tournée du groupe aux plus de 100 millions d'albums vendus, comme l'a confirmé le chanteur diminué par la maladie : « Oui, c'est la dernière. Je ne suis plus un homme complet. Vous savez, je suis entré dans le business de la musique parce que je jouais de la batterie. Je l'ai fait pendant tant d'années et je ne peux plus le faire ».

Le public siffle Vladimir Poutine

Pendant près de deux heures et demi, les membres de Genesis ont donc rappelé de nombreux souvenirs au public en interprétant les chansons phares "Mama", "Domino", "I Can't Dance" ou "Invisible Touch", Phil Collins se produisant assis sur un fauteuil, tandis que son fils Nicholas le remplaçait à la batterie. Une relève qui a touché les spectateurs, venus dire adieu à ce groupe culte. Mais, malgré leur âgé avancé, Phil Collins, Mike Rutherford et Tony Banks ayant tous 71 ans, les artistes n'ont rien perdu de leur talent et de leur fugacité. Pour preuve, après seulement quelques chansons, Genesis a interprété le titre engagé "Land Of Confusion", sorti en 1986 alors que l'actualité politique était ébranlée par la guerre froide. Un morceau qui résonne tout particulièrement en cette période trouble. « Au début de la tournée nous l'avions choisie en lien avec le Covid, comme vous pourrez le voir sur les images » a lancé Phil Collins aux spectateurs, comme le rapporte Le Parisien.

Alors que des images animées sur la désinformation autour du Covid étaient diffusées sur les écrans, la star britannique a assuré que sa chanson "Land Of Confusion" pouvait désormais s'appliquer à la situation de guerre entre la Russie et l'Ukraine. « Désormais elle parle de Monsieur Poutine » a lâché Phil Collins, avant de renchérir : « C'est un putain d'idiot ! ». Sous les sifflements puis les applaudissements de la salle, le groupe a ainsi pu répandre son message de paix pour un monde meilleur en chantant : « This is the world we live in / And these are the hands we're given / Use them and let's start trying / To make it a place worth living in ». Merci Genesis !