Mylène Farmer

Crédits photo : ABACA
Il ne fait pas bon s'en prendre à Mylène Farmer ! Et Serge André en fait aujourd'hui les frais. Ce musicien originaire de Carcassonne avait lancé au mois de juin une action en justice contre la chanteuse, son tourneur TS Production et sa maison de disques Universal, pour contrefaçon et concurrence déloyale. En cause, le nom de sa nouvelle tournée "Timeless 2013", qui bat son plein à la Halle Tony Garnier de Lyon depuis le début de la semaine après une résidence de dix soirs au Palais Omnisports de Paris-Bercy, acclamée par la presse et le public.

Selon Serge André, il avait déposé le nom "Timeless" en tant que spectacle à l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) en 2012, trois ans après avoir déposé le titre de son œuvre à la Sacem. « Mylène Farmer fait trois dates à Montpellier en octobre, trois dates à Toulouse en novembre, juste au moment où on devait rejouer… Pour nous, l'année 2013 est grillée » avait-il confié à nos confrères de La Dépêche pour expliquer le préjudice dont il était victime, sans omettre de mentionner qu'il avait dans un premier temps tenté de régler le litige à l'amiable.

"Contrairement à eux, les 14 000 € je ne les ai pas"

Maintes fois reportée, la décision du tribunal de grande instance de Marseille vient d'être rendue publique. La justice ne reconnait pas la contrefaçon dont le musicien se disait victime et le condamne par ailleurs « à verser 14.000 € de dommages et intérêts répartis à parts égales entre le producteur de la chanteuse, TS Production et Universal ». Un coup dur pour Serge André, qui trouve cette décision « incompréhensible » selon nos confrères de La Dépêche. « Normalement, en matière de propriété intellectuelle, c’est l’antériorité qui fait foi » a-t-il tenu à rappeler, alors que le tribunal considère de son côté que « le dépôt du nom à l’INPI revêt un caractère frauduleux ».

L'artiste peut néanmoins faire appel du verdict mais il devra dans un premier temps s'acquitter de son amende, sans être sûr de récupérer cet argent par la suite, même en cas de victoire. C'est avec un goût amer dans la bouche qu'il a expliqué ne pas disposer d'une telle somme sur son compte en banque. « Je ne peux pas lutter. C’est vraiment le pot de terre contre le pot de fer » se plaint-il. Il peut aussi tenter de négocier à l’amiable avec TS Production et Universal.

Cette affaire n'empêchera donc pas Mylène Farmer de poursuivre sa tournée, qui fait l'objet de critiques élogieuses à quelques exceptions près. Se mettant en scène dans un décor futuriste et robotique, la chanteuse parcourt le pays au son de son dernier album "Monkey Me", actuellement défendu par son titre éponyme, bientôt disponible en physique (7 octobre).