Michel Fugain

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Le 7 mai 2018, le monde musical apprenait avec tristesse la disparition soudaine de Maurane. Âgée de seulement 57 ans, la chanteuse belge avait été retrouvée sans vie à son domicile situé près de Bruxelles, à la suite d'une mauvaise chute causée par un infarctus. Une mort accidentelle qui avait profondément ému les Français, orphelins de cette voix grave et profonde qu'ils avaient aimée avec tant de passion. A l'époque, Michel Fugain, très proche ami de Maurane, s'était longuement épanché dans la presse sur sa douleur, lui qui avait appris la terrible nouvelle en sortant de scène après un concert à Montréal. « C'est un choc, c'est tragique. C'est terrible. C'est comme si je perdais une petite soeur (...) Je suis dévasté. On ne s'attend pas à ce que quelqu'un qui fait partie de sa famille disparaisse comme ça d'un coup alors qu'on n'est pas là » avait-il réagi alors, très affecté.

"C'était Mau, c'était notre amour"

Deux ans et demi après le drame, l'émotion de Michel Fugain est encore vive. Invité de l'émission "Miroir miroir" diffusée ce soir sur Melody TV, l'interprète de "Chante" est revenu sur les souvenirs précieux de ses moments passés aux côtés de Maurane, qu'il côtoyait depuis la fin des années 70. « J'adorais chanter avec Maurane. J'ai aimé chanter avec deux femmes : Maurane et Véro Sanson. Parce que se sont deux musiciennes et que j'aime bien chanter avec des gens qui savent ce qu'est le groove, la musique, les harmonies » raconte l'artiste de 78 ans, le regard tendrement posé sur le passé. Le lien qui les unissait était plus qu'une simple rencontre entre deux artistes exerçant le même métier. Maurane se rendait souvent dans la maison corse de Michel Fugain à l'occasion des vacances, pour se ressourcer loin du tumulte parisien. L'auteur de "Fais comme l'oiseau" en parle d'ailleurs encore au présent... « Si je me retourne, je la vois descendre de là où elle habite. Quand elle vivait là, quand elle venait en vacances... Elle arrivait, elle ne savait jamais quand elle partait. Elle fait partie de la famille, elle faisait partie de la famille et elle fait encore partie de la famille » assure-t-il.

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Célébrées à l'église Notre-Dame des Grâces de Woluwe-Saint-Pierre, en Belgique, les obsèques de Maurane ont été une véritable épreuve pour Michel Fugain. « J'ai détesté être à son enterrement parce que j'ai refusé d'imaginer qu'elle était dans la boîte » se remémore-t-il la gorge nouée, préférant conserver de Maurane une image pleine de vie, à l'image de sa personnalité haut en couleurs : « C'était un personnage hors du commun. C'est même plus de l'amour. C'est même pas de la fraternité, ou de la sororité avec les filles de la maison. C'était Mau, c'était notre amour. Elle avait un gros coeur. Elle fait partie de nos murs ». Bien qu'ils ne « s'appelaient pas tous les jours », le chanteur fait le voeu de la revoir « bientôt », dans un ailleurs...