Accueil > Actualité > Histoire d'un tube > Actualité de Michael Jones > Michael Jones raconte l'histoire de "Je te donne" avec Jean-Jacques Goldman

Michael Jones raconte l'histoire de "Je te donne" avec Jean-Jacques Goldman

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Michael Jones revient sur l'histoire de la chanson "Je te donne" (1985), son duo culte avec Jean-Jacques Goldman, pour le format "Face A" de Purecharts. Un tube qui a changé sa vie mais dont les paroles ont été mal comprises par le public. Regardez la vidéo sur Purecharts !
Crédits photo : Bestimage / Capture d'écran Purecharts
Entre Jean-Jacques Goldman et Michael Jones, c'est une amitié qui dure depuis plus de 40 ans. Une complicité personnelle et musicale qui a débuté au sein du groupe Taï Phong, dont les deux musiciens faisaient partie à la fin des années 70. « J'étais appelé à le remplacer sur une tournée où Jean-Jacques ne pouvait pas aller. Et on s'est rencontré en personne pendant le choix des chansons pour le troisième album ["Last Flight", sorti en 1979, ndlr] » explique Michael Jones pour le format "Face A" de Purecharts. Et il décrit cette rencontre comme un véritable « coup de foudre musical ». Pourtant, il faudra attendre 1985 pour que cette amitié donne naissance à une chanson que tous les Français connaissent aujourd'hui par coeur : "Je te donne".

Le player Dailymotion est en train de se charger...


"Les gens ont pensé que c'était une chanson contre le racisme"


A l'époque, Jean-Jacques Goldman est déjà un artiste phare de la scène musicale avec trois albums à son actif et bon nombre de tubes comme "Encore un matin", "Quand la musique est bonne", "Au bout de mes rêves" ou "Envole-moi". Pour son quatrième album "Non homologué" sorti en septembre 1985, il fait alors une proposition à Michael Jones : « Il m'a amené la maquette avec son texte et il m'a dit : "Voilà ça raconte notre histoire, donc il faut que toi, tu chantes ta partie en anglais. Et il faut que tu écrives le texte". J'ai écrit le texte en anglais qui raconte notre histoire version britannique et lui la raconte, version française ».

A LIRE - Michael Jones en interview : "On a fait ces reprises de Goldman sans les trahir"

« Et il se trouve que ça a parlé à beaucoup de gens » poursuit Michael Jones. Et c'est peu de le dire : deuxième single de l'album "Non homologué" (après le tube "Je marche seul"), "Je te donne" va devenir le plus gros succès de la carrière de Jean-Jacques Goldman, en terme de chiffres. Grâce à son refrain fédérateur et ses paroles tour à tour en anglais et en français, le titre se vend à 1,1 million d'exemplaires et reste 8 semaines numéro un du Top 50. Et ce alors que les paroles ont été mal comprises par une partie du public : « La chanson parle de nos vies à nous, du fait que deux personnes d'horizons totalement différents, de pays différents, de cultures différentes puissent se rencontrer et avancer ensemble. C'était en pleine période de "Touche pas à mon pote" et les gens ont pensé que c'était une chanson contre le racisme. Pas du tout ! C'est pour le métissage ».

"Que ça devienne un succès, j'ai été le premier surpris"


L'énorme succès de "Je te donne" va autant profiter à Jean-Jacques Goldman qu'à Michael Jones, qui se retrouve en pleine lumière. Une popularité qu'il avoue à notre micro avoir à la fois bien et mal vécu : « Que ça devienne un succès, j'ai été le premier surpris. Je me suis fait emporter par la vague sans que je comprenne vraiment pourquoi. (...) Je me suis trouvé dans une situation où sans avoir touché de l'argent sur la vente des disques ou quoi que ce soit, les banquiers me disaient oui à tout. Par contre, je ne pouvais plus emmener mes enfants à l'école ou aller faire les courses au supermarché ».

"Les Worlds Apart n'ont pas changé grand chose"


Souvent citée comme une des chansons préférées des Français, "Je te donne" parle à plusieurs générations car elle a même été reprise en version dance par les Worlds Apart en 1996. Avec un nouveau succès à la clé puisqu'elle s'est classée troisième des ventes. Mais elle n'est pas vraiment du goût de Michael Jones : « Ils n'ont pas changé grand-chose. C'est-à-dire qu'ils ont mis une version dance avec le pied devant pour que ça soit bien dansant en boîte. Mais ils n'ont pas changé la chanson. (...) Sauf qu'on entendait bien que les gars chantaient en phonétique en français ».

Toutefois, Michael Jones reste toujours heureux et fasciné par le fait de travailler avec Jean-Jacques Goldman : « C'est facile de travailler avec Jean-Jacques en général. C'est un très bon musicien et c'est un artiste exceptionnel. Donc il sait ce qu'il veut et il sait comment le demander. Il sait aussi laisser libre cours aux idées des autres. Et c'est un rassembleur de bonnes idées ». Et le guitariste écossais dit ne pas en avoir marre de chanter ce titre, encore 38 ans après sa sortie : « C'est toujours un plaisir. Chanter n'importe quelle chanson de Jean-Jacques, c'est toujours un plaisir. Et c'est pour ça que je continue ».

Charts in France

  • A propos de Pure Charts
  • Mentions légales
  • Publicité
  • Politique de cookies
  • Politique de protection des données
  • Gérer Utiq
  • Nous contacter