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Luce : un album rythmé par l'excentricité

Par Jonathan HAMARD | Rédacteur
Luce était attendue pour son premier album. En bacs cette semaine, "Première Phalange" ne devrait pas passer inaperçu, certainement pas moins que ses prestations sur le plateau de "Nouvelle Star" l'an dernier. Déjà promu par "L'été noir", il s'articule en plusieurs scènes de théâtre dont Luce est le personnage principal.


C'est avec impatience que l'on attendait de voir sortir en bacs le premier opus de Luce. "Première Phalange" ne devrait pas décevoir ceux qui avaient aimé danser au rythme des excentricités de la chanteuse lors des différents prime qui l'ont consacrée semaine après semaine à "Nouvelle Star". Grande favorite en 2010 pour remporter le télé-crochet M6, elle en est sortie victorieuse sans mal. Elle a donc mis un an pour écrire ses textes et s'entourer des musiciens adéquats afin de trouver les mélodies justes pour enchanter ses mots.

Pleine d'humour et presque piquante, Luce n'a pas sa langue dans sa poche. Une manière de penser, et un langage assaisonné que l'on retrouve sur "Première phalange", un disque à la hauteur de ses prestations de l'année 2010. Elle nous fait « manger du sable blanc » en parlant d'amour, mais évoque surtout sa jeunesse. Frais et rythmé, l'ensemble de sa première galette est cohérent et équilibré entre des titres plus rythmés et plus doux. Côté rock, on apprécie "Manger du sable" et "La machine", enregistré en duo avec Orelson. Si le piano domine sur l'ensemble de sa copie, "La machine" met en avant une guitare au son rock pour un titre endiablé. Comme une critique, ou un simple constat de l'industrie du disque, ce duo est aussi le regard d'une jeune artiste qui débute sa carrière : « Qui m'a pris mon identité, m'a transformée en fichier ? ». "La machine" pourrait faire un très bon single et rejoindre "L'été noir", un morceau qui donne néanmoins un trop vague aperçu de ce que l'album renferme.

Au sein de la Rédaction, on a beaucoup aimé "Western Spaghetti", mais aussi "La compote". Cet interlude est en réalité une simple recette de compote de pommes. Original, non ? Dans l'interview que Luce nous avait accordés il y a quelques jours, elle expliquait son choix audacieux : « Je voulais quelque chose de très enfantin.
Je voulais quelque chose de très enfantin.
J'avais envie d'interludes, j'avais envie de compote. La recette de mon grand-père, c'est quelque chose que je cuisine régulièrement. C'est très simple et très rapide à faire, et c'est aussi quelque chose qui appartient à mon enfance. C'est quelque chose qui m'est cher et une manière très égoïste de me dire : "mon enfance, elle part, et même si je ne peux pas la rattraper, il y a cette recette gravée sur un album"
 ». Il est vrai que sa manière de chanter sonne très enfantine comme elle le dit, mais la musique est le fruit d'un long travail poussé à maturité par Philippe Paradis et Philippe Katerine. D'ailleurs, il semble que le personnage de Katerine est un peu trop déteint sur Luce, notamment sur le titre "Mes tongs" qui aurait pu être extrait du dernier album du chanteur.

Du côté des bonnes surprises, on est coquin avec "La fessée". Amusante, cette ballade aux accents de musique de film est un mid-tempo qui marquera sans doute les auditeurs. Il faut « éteindre » l'incendie mais ne pas éteindre le poste : "Première phalange" est une œuvre très théâtrale, divertissante et plutôt réussie, mais qui prendra son ampleur seulement sur la scène. Enfin, on apprécie des thèmes plus profonds, mais toujours abordés avec un petite pointe d'humour, comme "La maladie d'Alzheimer" et "Happée coulée".

Pour en savoir plus, visitez lescouleursdeluce.com, ou son Facebook officiel.
Écoutez et/ou téléchargez le premier album de Luce.
Visionnez le clip "L'été noir" de Luce :

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