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lundi 25 juillet 2022 12:39
Lady Gaga exorcise ses démons avec un concert flamboyant au Stade de France
Hier soir, Lady Gaga présentait son "Chromatica Ball" au Stade de France devant 76.000 fans. La popstar a exorcisé sa douleur lors d'un concert mystique un peu lourd, transcendé par de véritables moments de fête et de communion avec le public grâce à une pléiade de tubes et une énergie folle. Purecharts y était, on vous raconte !
Crédits photo : Kevin Mazur/Getty Images
Lady Gaga n'avait pas retrouvé le public français depuis l'intense concert final du "ArtRave: The Artpop Ball" à Bercy, le 24 novembre 2014. Un show bouillonnant et brouillon, mais plein de créativité, à l'image de l'album "ARTPOP". Huit ans après, la chanteuse a retrouvé l'antre du Stade de France pour son "Chromatica Ball" et donné ainsi le plus gros concert de sa carrière en présence de 76.000 fans. Malgré une chaleur de plomb, ils n'attendaient qu'une chose : faire la fête au son des tubes ravageurs de leur idole, l'une des plus grandes popstars au monde. A 21h21, une (interminable) vidéo d'introduction s'invite sur les écrans géants d'une scène sobre et sombre, dotée d'un profond renforcement pas vraiment adapté à un concert en stade. Inspiré du courant brutaliste, le décor grisâtre représentant Babylone se mêle aux images cryptiques d'une Lady Gaga en proie à ses monstres intérieurs et à la douleur. Bienvenue dans les profondeurs de son esprit ! Le player Dailymotion est en train de se charger... Lady Gaga prisonnière de sa métaphoreEnfin, sous les cris du public, la star arrive sur scène, immobile car prisonnière d'une sorte de sarcophage futuriste représentant ses démons qui l'empêchent de se libérer. Impossible donc pour elle de se mêler à la danse alors que résonnent dans une énergie rock ses trois plus gros tubes : "Bad Romance", "Just Dance" et "Poker Face". L'euphorie est générale dans le public même si Lady Gaga, au milieu des flammes et des intenses jeux de lumière, reste engluée dans sa métaphore. « Ça va Paris ? Put your fucking hands up ! Let's go ! Let's sweat, come on ! » lance-t-elle avec rage à une foule déjà déchaînée. Si elle se défait petit à petit de ce qui la retient, la star n'effectue que quelques gestes saccadés sur une plateforme tournante, sans pouvoir offrir le spectacle explosif attendu, tandis que ses danseurs en contre-bas s'agitent pour assurer le show. C'est justement à cause de la façon dont veut nous raconter son histoire que Lady Gaga empêche son concert de prendre toute son ampleur, la faute à de trop nombreuses vidéos pour présenter chaque acte, multiples et bien trop courts pour véritablement donner du rythme au tout. Malgré cela, Lady Gaga est une véritable show girl, et elle l'a encore prouvé hier soir au Stade de France. Car peu importe les lourdeurs de sa mécanique et la complexité de son story telling, la star a beaucoup donné au public français. Au bout d'une demi heure (après avoir encore été immobile pour le génial "Alice" !), enfin, la chanteuse, dans une tenue sanglante, s'est libérée (au sens propre) de ses chaînes pour mieux mener son concert d'une main de maître. Régalant les fans de la première heure avec son "Monster" nostalgique et fiévreux, faisant sauter tout le monde avec le tube "Telephone" ou rappelant de nombreux souvenirs avec le trop sous-estimé "LoveGame", Lady Gaga ne s'est pas économisée une seconde, assurant ses chorégraphies effrénées tandis que sa voix solide n'a jamais vacillé. « It's hot here, Paris is burning tonight! » a lancé la popstar, le regard concentré, avant de transformer le Stade de France en dancefloor géant avec l'hymne "Babylon", qui aurait pu durer un petit peu plus longtemps pour prolonger le plaisir. Devenue leader d'une chorale gospel dans une large robe dorée, elle a ensuite répandu la bonne parole en traversant la fosse pour savourer sa liberté avec "Free Woman".
Rejoignant ainsi une petite scène centrale, Lady Gaga a enfin pu déployer tout son talent lors d'un long moment intimiste. Jusqu'ici en retrait, ne communiquant que trop peu avec le public malgré ses habitudes, c'est au piano que la chanteuse a fait des étincelles. D'abord avec son hymne incontournable "Born This Way", débuté en piano-voix avant de nous inviter à la fête avec ses danseurs, des flammes géantes et un message d'acceptation de soi important. L'un des moments forts du show ! Puis avec "Shallow" et "Always Remember Us This Way", les ballades frissonnantes du film "A Star Is Born" un peu en décalage avec le spectacle global, reprises en choeur par les 76.000 personnes du public. Emue aux larmes, Lady Gaga - lançant un adorable « Je vous adore » - a offert un moment magique aux spectateurs présents, prouvant à nouveau ses innombrables talents d'auteure, compositrice, interprète et performeuse. Qui d'autre que Gaga pouvait chanter des ballades affublée d'un costume d'alien, juchée sur son piano-arbre mystique ? Personne ! Prolongeant un peu trop cet acte avec "The Edge of Glory", "1.000 Doves" et "Fun Tonight", puis le dispensable "Enigma", l'artiste a tout de même porté seule cette ferveur. Une prouesse. Rassurez-vous, la fête n'était pas finie ! Car elle a repris de plus belle pour une dernière ligne droite express avec les hits pop "Stupid Love" et "Rain on Me", dans un décor rose et festif de la planète Chromatica, pour de véritables moments de liesse des plus exaltants. Dommage d'avoir fait retomber la pression en interprétant ensuite dans les flammes - et en toute simplicité - la ballade "Hold My Hand", issue du film "Top Gun 2". Un final bien trop classique après toute cette mise en scène symbolique. Malgré tous ses défauts, le "Chromatica Ball" de Lady Gaga, faisant le pont entre son répertoire d'hier et d'aujourd'hui, a permis au public de retrouver le chemin des gros concerts pop comme il n'y en a que trop peu, après deux ans de Covid et de multiples rendez-vous manqués avec la chanteuse, popstar caméléon d'un autre monde dont on attend déjà le prochain voyage. Setlist du "Chromatica Ball" de Lady GagaIntro : "Bad Romance" "Just Dance" "Poker Face" Acte 1 : "Chromatica I" + "Alice" "Replay" "Monster" Acte 2 : "Chromatica II" + "911" "Sour Candy" "Telephone" "LoveGame" Acte 3 : "Chromatica III" + "Babylon" "Free Woman" "Born This Way" Acte 4 : "Shallow" "Always Remember Us This Way" "The Edge of Glory" "1000 Doves" "Fun Tonight" "Enigma" Final : "Stupid Love" "Rain on Me" "Hold My Hand
Plus d'infos sur Lady GaGa sur son site officiel et sa page Facebook.
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