Kyo

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Kyo replonge dans les glorieuses années 2000, là où le groupe a vu sa cote de popularité s'envoler en France, à l'occasion d'un anniversaire très spécial : les 20 ans de son deuxième album "Le chemin" ! Véritable madeleine de Proust et machine à tubes, le disque s'était à l'époque arraché à plus d'un million d'exemplaires et avait valu au quatuor un record qui perdure toujours : celui du plus grand nombre de prix remportés en une seule cérémonie des NRJ Music Awards, à savoir quatre récompenses lors de l'édition animée en 2004 par Anthony Kavanagh. Après un premier album passé inaperçu, cette soudaine notoriété fut un choc pour les rockeurs. « Il n'y a pas d'école de la célébrité, on ne peut pas se préparer à ça. Quand tu es jeune, c'est peut-être plus dur à gérer. C'est ce qui a motivé aussi la pause par la suite, qui a finalement été assez longue. Quand ça impacte trop ton quotidien... Surtout moi en tant que chanteur, il y a un moment où c'était difficile de sortir dans la rue. Tu perds ta liberté... Et en même temps, tu as ce truc paradoxal de te dire : "Je l'ai quand même bien cherché" ! » se souvient Kyo dans une interview pour Purecharts.

"On a deux univers différents mais avec des similarités"

Et la nostalgie fonctionne à plein régime. Après avoir invité Coeur de pirate sur une nouvelle version de "Dernière danse" et la jeune artiste Cloud sur "Je saigne encore", Kyo est en train de signer l'un des plus gros succès radio du moment avec "Je cours". Revisité en duo avec la révélation Nuit Incolore, en lice aux Purecharts Awards 2024 avec son tube "Dépassé", le titre se classe actuellement septième de l'airplay général. « On s'est rencontré à Paris. Lui est d'origine suisse et il habite à la montagne, dans un endroit magnifique. Il nous racontait que sur la seule radio qu'il arrivait à capter, ils ne passaient que du Kyo toute la journée ! Il a donc entendu pas mal de nos chansons quand il était gamin. Quand j'ai découvert son univers avant de le rencontrer, je voyais des similitudes dans le côté darkness des propos et des visuels. On a deux univers différents mais avec des similarités. C'était assez naturel » raconte Benoît Poher à notre micro, enchanté par leur alchimie : « Mes parents n'arrivent pas à reconnaître quand c'est moi ou quand c'est lui qui chante ! Quand je lui ai dit par téléphone, il a éclaté de rire et m'a dit : "Mes parents c'est pareil". Visiblement, on a des voix assez proches ».

Regardez le clip "Je cours" de Kyo et Nuit Incolore :


Afin de consolider le lien entre passé et présent, Kyo a décidé de faire un clin d'oeil au clip originel de "Je cours" : Nuit Incolore endosse le fameux sweat rouge de l'élève malmené, afin de porter à son tour le message de tolérance que relaie la chanson face au fléau du harcèlement scolaire. Un texte inspiré à Benoît Poher par son expérience et celle de ses proches à l'école... C'est d'ailleurs au lycée que tout a commencé pour le groupe. « Avec les autres, on était déjà à l'école ensemble depuis un bon moment. On se connaissait mais on n'était pas forcément amis, et un jour on a décidé de faire de la musique ensemble parce qu'on jouait des instruments différents. Quand Ben nous a rejoints, on cherchait un bassiste ! Le fait de former un groupe, ça nous a sortis de cette situation où tu joues seul chez toi pour aller vers quelque chose de plus concret, vers des scènes où se produire » explique Nicolas Chassagne à Purecharts. Par exemple, celle du Zénith de Nantes, où cette nouvelle vidéo a été tournée !