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Juliette Armanet "bourrée de complexes" : son nouvel album l'a "aidée à guérir"

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Juliette Armanet rencontre un joli succès avec son deuxième album "Brûler le feu", sorti en novembre. Un disque orienté disco où la chanteuse s'est tout autorisée, faisant valser ses complexes et son rapport difficile à son image : "On met du temps à se trouver".
Crédits photo : Bestimage
Juliette Armanet sonne "Le dernier jour du disco" sur son nouvel album, le volcanique et fougueux "Brûler le feu". Dans ce disque cliquant comme une boule à facettes, écoulé à 47.800 exemplaires depuis sa sortie le 19 novembre, l'artiste à la voix de velours s'autorise toutes les folies, même à bondir sur son instrument fétiche face à un soleil rougeoyant. « Je ne suis plus celle qui se cachait derrière son clavier. Si Lady Gaga monte sur son piano, pourquoi pas moi ? » affirme l'artiste lilloise dans le nouveau numéro du magazine Elle, dont fait pour la première fois la couverture. Tout un symbole pour Juliette Armanet, qui avoue être « obsédée » par son image : « Quand j'ai commencé, je m'habillais en noir des pieds à la tête parce que j'étais bourrée de complexes. Et je voulais que ma musique passe avant mon look. Mais grâce à la tournée de mon premier album et à la confiance qu'elle m'a donnée, je suis maintenant beaucoup plus apte à jouer avec mon corps, à montrer des bouts de peau ».

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"Le climat d'émancipation féminine m'a aidée à me libérer"


Sur les photos qui accompagnent cette entrevue, Juliette Armanet se libère de ses chaînes et n'hésite pas à apparaître « en brassière ou en soutien-gorge », comme un pied de nez à la fille timide et peu sûre d'elle qu'elle était auparavant. « Là, je me dis, bon, je fais 1m58, je n'ai pas beaucoup de poitrine, j'ai des épaules larges, un visage pas hyper symétrique, mais voilà, ce corps peut avoir de la sensualité. Ce deuxième disque raconte tout autant cette libération du corps que mon chemin en tant que musicienne. Si ça continue, je ne sais pas où ça va nous mener, à poil sur l'île du Levant ? » s'amuse à souligner la chanteuse et maman, qui dit avoir mis « du temps à se trouver » : « Le fait d'avoir eu un enfant m'a aussi réconciliée avec mon corps, même si j'ai pris 24 kilos. Partir en tournée pendant huit mois, enceinte, m'a permis de conjuguer mon envie de carrière et ma vie intime. La trentaine est un bel âge, je me sens mieux qu'à 20 ans. Le climat d'émancipation féminine, de dialogue, le fait que la représentation des corps soit plus diversifiée, qu'on ne se contente pas de montrer le corps de Claudia Schiffer dans les magazines m'a aussi aidée à me libérer ».

VIDEO - Sting et Juliette Armanet reprennent "Every Breath You Take" en duo

"Je rêvais d'être une sorte de Gainsbourg"


Juliette Armanet revient de loin. A l'école, l'ancienne réalisatrice de documentaires n'était, de son propre aveu, pas la fille la plus populaire, plutôt « celle au premier rang, qui adorait apprendre ». « Au collège, j'étais la moche, la copine de la star du collège, blonde et sublime. Je me souviens d'avoir écrit une lettre d'amour à un type. ll l'a lue devant tout le monde en disant : "mais qu'est ce qu'elle espère, celle-là ?" Je n'avais pas un corps de femme, alors que mes copines avaient déjà toutes des seins de 15 mètres » se souvient l'auteure de "L'indien", qui s'est alors donnée une attitude pour trouver son style : « Je mettais des chemises de mon père, je ne portais pas de soutien-gorge - je n'en porte toujours pas -, je rêvais d'être une sorte de Gainsbourg ». « Mais je n'ai pas de revanche à prendre, ce n'est pas du tout ce qui m'habite » s'empresse-t-elle d'ajouter, expliquant d'écrire ses nouvelles chansons l'ont rendue « plus extrême » : « Je suis fière de ce disque car il m'a aidée à guérir de plein de choses qui étaient vacillantes, dangereuses. Je ne m'excuse plus d'avoir des envies de démesure ».



"Angèle et moi, on ne fait pas la même musique"


Si elle se rêve en Christophe, « un chercheur de sons qui a passé sa vie à poursuivre un idéal artistique », Juliette Armanet a conscience qu'elle occupe une place particulière sur la scène d'aujourd'hui, en raison de son âge. « Nous sommes une génération qui vit la course perpétuelle aux likes. J'ai 37 ans, c'est mon deuxième album, je ne peux pas m'extraire complètement du game, je dois me battre pour faire exister mon projet » atteste la chanteuse, qui a eu peur « d'avoir été absente trop longtemps, de voir les autres artistes passer la seconde et être devant ».

Et alors qu'on la surnomme parfois "la daronne de la chanson française" (« Ok pourquoi pas » répond-t-elle), elle dit ne pas se sentir en concurrence avec les autres stars qui, comme elle, se sont révélées ces dernières années : « Angèle et moi, on ne fait absolument pas la même musique. Avec Clara Luciani, nos destins sont liés d'une manière un peu étrange. On sera aux Victoires ensemble, on s'est envoyé des petits mots en se disant : advienne que pourra, restons bienveillantes l'une envers l'autre quoi qu'il arrive ». Rendez-vous le 11 février prochain pour la cérémonie !
Retrouvez l'actu de Juliette Armanet sur sa page Facebook !
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