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Julie Zenatti en interview

L'année de Julie Zenatti aura été bien chargée : un nouvel album, une série de showcases au printemps, une tournée à l'automne, le retour de Notre Dame-de-Paris en décembre et un petit arrivant prévu pour janvier. À l'occasion du premier concert de sa tournée, elle nous a parlé sans détours de la façon dont elle aborde ces spectacles, son regard sur le parcours de l'opus "Plus de diva" mais aussi ses projets, son regard sur le marché du disque... Retrouvez Julie Zenatti pour une interview sans concessions.
Bonjour Julie, comment as-tu préparé cette série de concerts ? (Nikolas Lenoir, journaliste)
Julie Zenatti : Nous avons préparé plusieurs formules acoustiques : l’une avec cordes et l’autre sans cordes. Pour ce premier concert à Mondorf, je m’inspire d’ailleurs de ce que je vais faire au Dejazet. C’est ainsi une formule piano/voix que tu as vue ce soir. Je chante des titres jamais présentés sur scène tels que "Face cachée", "Sweden Syndrome"… Le deuxième défi était de changer des morceaux qui n’existent ni en piano/voix, ni même en piano/cordes et ce sont "Je voudrais que tu me consoles", "Princesse"… C’était très intéressant de réinventer ces chansons et de tous les essais que l’on a pu faire, nous avons gardé celles qui ressortaient le plus et qui me plaisaient dans ces formules.

Comment choisis-tu les formules ?
Au Dejazet, ce sera piano/cordes et voix. En fonction des salles et des configurations, nous voyons ce qui est le mieux. Lors des showcases Fnac au printemps, c’était déjà une formule piano/voix et on en avait d’ailleurs parlé à Metz. C’est très agréable de chanter avec cet instrument et c’est un exercice aussi très intéressant. Ensuite, c’est une base pour ajouter si on le souhaite des cordes ou une guitare.

Retrouvez le clip de "Comme une geisha" :


Tu débutes le concert par une version revisitée du titre "Le Journal de Julie Z" Pourquoi as-tu changé les paroles ?
Je voulais remercier le public en musique.
J’ai voulu l’approprier aux gens, au moment et avec Xavier Requena, nous avons écrit tout un panel de journaux de Julie Z. Je m’adapte ainsi à l’environnement et ce soir à Mondorf, j’ai vu pas mal de têtes que je connais, de fans qui me suivent… Je voulais aussi les remercier en musique. C’est probablement plus concis et plus personnel.

Tu commences cette tournée au Luxembourg. C’est sympa de ne pas commencer une série de concerts par Paris comme c’est très souvent le cas. Est-ce que c’était un choix ?
Cela s’est fait par hasard. Il était convenu qu’avant l’accouchement, je ne fasse que Paris et cette date au Luxembourg était déjà calée. Je me sentais capable de la faire, j’en avais envie et c’est une première pour moi de venir chanter dans ce pays. C’était une belle opportunité.

Quel bilan fais-tu de cette première ?
C’était très sympa et je suis assez étonnée par rapport au lieu. J’ai passé une excellente soirée. Je me rends compte que dans de plus en plus de casinos, il y a des salles de spectacles et des très belles en plus. Je découvre aussi que la programmation est variée, les prix sont raisonnables et cela permet d’avoir plus facilement accès aux spectacles. J’ai aimé chanter au Purple Lounge car c’est cosy et la salle est très jolie.

Retrouvez le teaser de "Venise 2037" :


Comme tu le disais et cela commence à joliment se voir, tu accouches prochainement. Est-ce que cela change ta façon de chanter ?
J'ai moins de souffle mais plus d'énergie.
J’accouche en janvier donc oui, ça approche. (rires) Cela change ma façon de chanter car bizarrement, j’ai moins de souffle mais plus d’énergie. Je prends en fonction de ce qui m’arrive, je suis beaucoup plus libre tout en faisant attention à mon petit habitant. Le stress se situe ailleurs donc c’est plus fluide, j’agis aussi en fonction de son rythme.

Est-ce que le petit habitant réagit sur les chansons ?
Oui, j’ai des petites réactions et d’ailleurs, quand j’ai eu un fou rire ce soir, c’était dû à une réaction assez marquée qu’il m’a fait. (rires)

Mais c’est un habitant ou une habitante ?
Je… Euh, continuons à dire que c’est un habitant... Tu as bien tenté quand même. (rires)

Retrouvez le teaser d'"Une tête à deux places" :


Ton actu est aussi le retour de Notre Dame-de-Paris. Comment te sens-tu à l’approche du départ en Russie ?
Je n’étais qu’une adolescente quand j’ai commencé NDDP.
Je suis très contente car je ne connais pas la Russie tout d’abord. De plus, le fait de rechanter mes textes de Fleur de Lys est une belle expérience. Je n’étais qu’une adolescente quand j’ai commencé Notre Dame-de-Paris, c’étaient mes premiers pas dans le métier… et là, je retrouve la troupe après toutes ces années, au moment où je deviens très prochainement maman. C’est un peu comme si la boucle était bouclée. C’est très touchant en fait.

Et tu pourras parler layette avec Hélène, Patrick…
Oui. (rires) Il y a aussi Luck, Garou... Je suis la dernière. Je rejoins le club en fait.

Est-ce que vous avez déjà répété ?
Non car en fait, nous partons plus tôt pour répéter sur place. Cela se fera donc avec le philharmonique et les choristes.

Retrouvez le clip de "La vie fait ce qu'elle veut" :


Est-ce que le spectacle va ensuite arriver en France notamment ?
J'espère que Notre Dame-de-Paris va arriver en France.
C’est une supposition. Pour ma part, je l’espère car c’est le public français qui nous a fait, qui a permis au spectacle d’exister… Nous sommes beaucoup et il faut aussi penser au fait qu’il faut arriver à faire coïncider des emplois du temps. Nous verrons déjà comment cela va se passer avec ces show et comment le spectacle est en formule concert. Nous ne serons pas costumés en fait. Ceci dit, on nous a vraiment présenté cela avec le fait qu’en Russie et en Ukraine, il y a une production russe qui nous a proposé de se réunir en formule concert avec un philharmonique. Si cela avait été à Bruxelles ou ailleurs, on l’aurait fait également.

Il y a donc une véritable envie commune de faire revivre le spectacle ?
L’envie est là car on ne partirait pas en Russie autrement. Il a fallu que tout le monde se mette en stand by quinze jours.

Par rapport à ton propre album, on a découvert il y a quelques temps le clip de "Comme une geisha". Quel bilan fais-tu jusqu’ici du parcours de ce disque "Plus de diva" ?
Je ne vais pas me travestir pour passer à la radio.
J’aime toujours autant mon album et je suis contente de l’entendre vivre sur scène. Cela me fait plaisir de voir les gens aimer mes chansons. Être une chanteuse à voix actuellement n’est pas vraiment ce qui est le plus tendance. Premièrement, c’est le jeu et deuxièmement, je ne vais pas me travestir pour passer à la radio. Un jour, ils m’ont passé, aujourd’hui, moins et demain, ils me repasseront peut-être ou pas. C’est le principe même d’un artiste : avant de communiquer, il faut créer. Là, je me dis surtout que j’ai chanté, j’ai aimé cela, la salle était complète, les gens étaient contents… De manière générale, le disque se porte mal tout comme le média d’ailleurs. Tout le monde se cherche. En tant qu’artiste, je veux me chercher pour étoffer mon répertoire et non pas pour forcément plaire aux médias. Ma rencontre avec le public est faite. J’ai vendu bien moins d’albums avec ce disque là qu’avec les précédents, c’est une réalité et c’est aussi général. Cela ne m’empêche pas de faire mon métier et c’est ce que j’ai fait ce soir.

Retrouvez le clip de "Douce" :


As-tu déjà commencé à réfléchir à ton sixième opus ?
Non pas encore car quelque part, chat échaudé craint l’eau froide. Quand ça répond moins bien qu’avant, on se pose des questions. En tant qu’artiste, je dois rester concentrée sur ce qui me fait kiffer et sur scène, je me rends compte que je suis pleinement en accord avec ce que j’ai fait. Je suis fière de ne m’être ni travestie, ni vendue. C’est la scène qui me donnera des envies d’un nouvel album et au fait, c’est toujours l’artistique qui m’emmènera à l’artistique et jamais autre chose.

Je trouve ta sincérité tout à ton honneur et j’aimerais ainsi aborder le fait que certains aient regretté Julie Zenatti telle qu’on l’a connue avec "Dans les yeux d’un autre", "Comme vous"… Qu’en penses-tu ?
Les ventes de disques n’existent presque plus donc la scène est plus que jamais importante.
Ce disque est pour moi très proche de l’album "Dans les yeux d’un autre", très piano/cordes et on retrouve l’ambiance de "Comme vous" avec des chansons très pop telles qu’"Entre l’amour et le confort", "Venise"… Mon son a évolué. Je ne pense pas avoir perdu des gens et il y a le fait que les goûts changent… Il y a des gens qui viennent aux concerts et qui n’ont pas acheté mon disque. Un album est quelque chose de froid, de glacial et même de très pensé commercial, ce qui franchement n’est pas mon cas. Si de par mon nom, de par des chansons précédentes..., les gens se déplacent et viennent découvrir ce répertoire, cela me convient aussi. C’est dur à dire mais les ventes de disques n’existent presque plus donc la scène est plus que jamais importante. Le constat est bien plus général que ma petite personne. Les générations qui arrivent ne sauront même plus qu’à la Fnac, on vend des disques. Ils y vont pour acheter un téléphone et certains rayons de disques sont un peu laissés à l’abandon quand même.

Retrouvez le clip de "Couvre-moi" :


As-tu envie d’écrire pour d’autres artistes comme tu l’as déjà fait pour Grégory Lemarchal, Chimène Badi… ?
Oui. Je travaille avec la petite Marie que j’ai rencontrée sur X Factor. Elle commence à avoir un répertoire intéressant et se produit en live. Elle joue très bien de la guitare d’ailleurs. Le fait de la voir évoluer m’a donné envie de me remettre à l’écriture.

Tu disais tout à l’heure qu’il est difficile actuellement d’être une chanteuse à voix. Nolwenn Leroy sort prochainement un quatrième album avec des chansons bretonnes avec notamment une reprise d’Alan Stivell. Qu’en penses-tu ?
Nolwenn a une voix magnifique.
Je ne savais pas mais je suis curieuse d’écouter. Nolwenn a une voix magnifique. Je ne vais pas me comparer à elle mais elle a proposé un album très différent et je suis sûre que si les médias l’avaient soutenue un peu plus, le public aurait suivi. Il y a beaucoup d’artistes, beaucoup de médias et pour accéder au public, nous avons besoin à un moment de ce mégaphone entre guillemets. Je trouve dommage que le fait d’être une chanteuse à voix, de sortir d’une émission de télé-réalité comme c’est le cas de Nolwenn, d’un spectacle musical pour moi, on nous catalogue de suite dans un répertoire. Quand on est chanteuses pleureuses, ça convient à tout le monde et quand on veut faire des choses différentes, on nous tape dessus car on en a vendu un peu moins. De manière générale, le chanteur populaire est celui que l’on aime autant que l’on déteste.

Quels disques écoutes-tu en ce moment ?
J’écoute beaucoup de choses. En français, tu vas rire mais je kiffe les BB Brunes. J’aime aussi vraiment l’album "La Superbe" de Benjamin Biolay. Le nouveau disque d’Élodie Frégé est très beau. C’est une belle réussite. Je suis curieuse d’écouter l’album de Florent Pagny et Marc Lavoine que j’apprécie lui a écrit une chanson donc j’ai hâte de découvrir le résultat.

Quel message aimerais-tu adresser au public, à celles et ceux qui vont te voir sur scène, qui vont lire cette interview… ?
J’espère qu’ils passent un bon moment pendant ces concerts. J’avais hâte de les retrouver.



Remerciements chaleureux à Julie mais également à Anne Leick et Laurence Collès.
Pour en savoir plus, visitez alarecherchedeladiva.com, son MySpace officiel ou son Facebook officiel.
Pour écouter et/ou télécharger l'album "Plus De Diva" de Julie Zenatti, cliquez sur ce lien.

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