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dimanche 27 février 2022 10:24

Julie Zenatti raconte l'histoire de son tube "Si je m'en sors" (2000)

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
En l'an 2000, après le triomphe de la comédie musicale "Notre-Dame de Paris", Julie Zenatti lance sa carrière avec son premier album "Fragile", qui rencontre un grand succès grâce au tube "Si je m'en sors", composé par Patrick Fiori. Pourtant à l'époque, la chanteuse ne voulait pas du tout faire de cette chanson très intime un single... Elle nous raconte son histoire.
Crédits photo : Montage Pure Charts
Julie Zenatti regarde dans le rétroviseur. Pour Pure Charts, la chanteuse a accepté de revenir sur les coulisses de "Notre-Dame de Paris", comédie musicale culte dans laquelle elle incarnait la mystérieuse Fleur-de-Lys aux côtés de Patrick Fiori, son amant Phoebus, et Helène Ségara, sa rivale Esméralda. « Ça a été vraiment une spirale infernale, c'est-à-dire qu'on n'a pas vraiment vu le moment où on est passé de Quasimodo, Esmeralda, Fleur-de-Lys, Clopin à Julie, Patrick, Hélène etc. Au-delà de nos personnages, les gens ont commencé à s'attacher à nous. On sortait du Palais des Congrès et de plus en plus de monde nous attendait pour faire des photos et signer des autographes. Pour la première de la tournée à Lille, pour chaque personnage qui rentrait sur scène, on entendait : "Garou", "Julie", tout ça au milieu des chansons, comme si on était à un concert de rock ! C'était fou » explique-t-elle dans une première vidéo pleine d'anecdotes et de souvenirs. Aujourd'hui, l'artiste et musicienne raconte l'après "Notre-Dame de Paris" : le moment où elle a entamé sa carrière solo avec l'enregistrement de son premier album "Fragile" et la création de son titre phare, "Si je m'en sors".

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"Je veux être Whitney Houston !"


A l'époque, Julie Zenatti n'a que 18 ans et ne se projette pas vraiment dans le métier. Mais elle se laisse porter par cette aventure extraordinaire au sein de "Notre-Dame de Paris". « J'avais pris goût à la scène, à me préparer comme une athlète, à chanter tous les jours, et puis cette vie où on bouge tout le temps, dans des studios, voir des musiciens jouer, ça me plaisait » se souvient la star qui, pendant la tournée du spectacle en France et à l'étranger, se lie d'amitié avec Luck Mervil, qui campait Clopin dans la comédie musicale de Luc Plamondon et Richard Cocciante. Tous deux sont passionnés par « le rap, le hip-hop, la soul, la new jack, Erykah Badu ». « Moi je veux être Whitney Houston ! » se rappelle Julie Zenatti. Un jour, entre deux répétitions, Patrick Fiori vient la voir et lui dit « Tu sais, moi aussi je fais des chansons ». Sauf que la chanteuse n'est pas très emballée... « Dans ma tête, j'me dis : "Non mais lui on ne peut pas se comprendre musicalement, on n'a pas trop de points communs". Mais en même temps, pourquoi pas ? ».

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"La chanson est née en 24 heures"


Sur un piano mis à disposition dans la salle où se produisait la troupe, Patrick Fiori se met donc à composer la mélodie de "Si je m'en sors". « "J'ai un truc qui est super" » annonce-t-il à Julie Zenatti, dont la réaction est immédiate : « Ah quand même, ça chante ! Et là j'me dis : mes rêves de Whitney Houston sont peut-être là, à cet endroit. Les mots viennent dans la foulée, parce qu'il insiste : "Il faut que tu écrives". Je lui réponds "Mais moi je ne suis pas auteure". "Ben maintenant si". C'est comme ça que "Si je m'en sors" est née, en 24 heures ». La musicienne part ensuite à Marseille enregistrer les premières maquettes du titre, avant de le faire écouter à son manager, sa mère et son père : « Personne ne dit rien. De la pudeur, probablement. Je pense que mes parents ne soupçonnaient pas une seconde que je pouvais écrire des chansons. Moi qui suis plutôt assez vivante et joyeuse, quand mon manager entend le titre, tout d'un coup il perçoit un truc qu'il n'avait pas perçu ».




"Ce qui est payant, c'est d'être honnête"


Sauf que Julie Zenatti ne veut pas du tout faire de "Si je m'en sors" le premier single de son album "Fragile". « Sûrement pas ! Qu'est ce que le gens en ont à faire de ce que je raconte dans cette chanson ? Moi je préfère chanter les chansons des autres. Il y a la chanson de Calogero qui est super, la composition est dingue. Il y a le titre de Zazie » rétorque-t-elle à la dirigeante de sa maison de disques, Virginie Auclair. « En fait, moi je voulais être adoubée par des gens. Puis je ne voulais pas être trop en frontal, toujours un peu cachée » analyse-t-elle aujourd'hui. Une vive altercation éclate alors : « On se dispute très fort, elle décale la sortie de l'album et elle dit : ça sera "Si je m'en sors". C'est assez violent pour moi ». C'est toutefois Virginie Auclair qui a le dernier mot, puisque la chanson tourne en boucle à la radio et s'écoule à plus de 200.000 exemplaires. Pour Julie Zenatti, la surprise est totale : « Je n'ai pas compris que ce qui est payant, c'est d'être honnête. Je ne suis pas qu'un instrument, je représente quelque chose au-delà de ma voix pour des gens. Je suis assez fière, et assez reconnaissante surtout, que cette femme un jour ait dit : "Je ne veux pas que tu sois qu'une voix" ».

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