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"Si je mange, je vais en enfer" : Joyce Jonathan dévoile un clip poignant sur l'anorexie (máj)

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Joyce Jonathan raconte son combat contre l'anorexie et la boulimie dans le livre "Corps à coeurs". Un trouble alimentaire dont elle parle ouvertement pour la première fois dans la chanson "Si je mange, je vais en enfer", une ballade intime et poignante. Son clip est à découvrir sur Purecharts !
Crédits photo : YouTube
Joyce Jonathan le dit elle-même dans sa nouvelle chanson : elle a souvent « effleuré le sujet », dont elle a « parlé sans en parler ». Dans le livre "Corps à coeurs" écrit par la chanteuse et autrice Laurie Darmon, paru aux éditions Robert Laffont le 18 janvier, la star de la chanson française relate avec une sincérité désarmante sa lutte contre ses troubles alimentaires. Atteinte d'anorexie et de boulimie, l'interprète des "Filles d'aujourd'hui" avec Vianney admet avoir souffert de la pression médiatique lorsqu'elle était en couple avec Thomas Hollande, le fils de l'ancien président de la République. Prisonnière du feu des projecteurs, Joyce Jonathan ne supportait pas son image. « Avec la perte de poids, je vois surtout le regard des autres changer, je me persuade alors que j'ai trouvé la solution. (...) J'entre dans un cycle de "double vie" : quand je ne le vois pas, je m'affame ; quand je le vois, je me nourris à peu près normalement » relate-t-elle au fil des pages. Sa détresse l'a même fait descendre autour du seuil critique des 35 kilos...

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Puis ont suivi d'intenses crises de boulimie, notamment lors de sa participation à "Danse avec les stars" en 2014 : « Je craque et je mange tout ce qu'il y a dans ma loge. Ça n'a pas de sens. Je me suis affamée toute la semaine en me disant que comme ça, je serai bien à l'image, et je craque le soir ». Elle vit très mal son élimination prématurée de l'émission de TF1. « Je ne fais que manger : toute la journée, je mange. Je déjeune deux fois, je dîne deux fois, et je prends 20 kilos en un mois et demi » se souvient-elle, en détaillant son importante prise de poids, jusqu'à 75 kilos : « J'étais à seulement 34 kilos six mois avant... Mon corps n'a rien compris ».

"J'en ai trop bouffé de ce vide immense"


Des épisodes mouvementés que Joyce Jonathan décide aujourd'hui d'exorciser par la plume, dans cet ouvrage mais aussi à travers la musique. L'artiste et jeune maman est de retour avec une nouvelle chanson poignante où elle relate 10 ans de bataille contre ce mal. Son nom donne le ton : le morceau s'intitule "Si je mange je vais en enfer", et son texte est une véritable mise à nu. « J'avais trop honte de raconter comment j'me suis créé un monde isolé / Isolé de tout, des tables de famille, des rendez-vous joyeux que j'voulais pas subir / J'avais peur de montrer aux autres que je n'sais pas me nourrir / Mieux vaut se laisser mourir... » y chante Joyce Jonathan sur quelques notes de piano propices à la confession, répétant « Si je mange, si je mange, je vais en enfer / Y'en a que ça dérange / Si je mange, si je mange, je vais en enfer / Est-ce ça te dérange ? Est-ce ça te dérange ? » sur le refrain. Avant d'ajouter, comme un cri du coeur : « Vous dire que c'est une maladie, c'est vous raconter qui je suis vraiment / J'en ai gobé, dégommé, dévoré, trop bouffé de ce vide immense ».

Découvrez "Si je mange, je vais en enfer" de Joyce Jonathan :


« "Si je mange, je vais en enfer", c'est ce que je me suis répété pendant 10 ans. Parfois avec autodérision, parfois avec beaucoup de douleur. Puisque je vous ai toujours tout raconté en chanson, il m'a été essentiel d'exprimer une partie de ma vie sur mes troubles du comportement alimentaire, que je n'ai plus peur de nommer, et dont j'ai fini par sortir » explique Joyce Jonathan sur Instagram, fière de cette chanson et de son clip qu'elle produit seule en indépendant; où on la voit seule et filmée souvent en gros plan, comme pour mieux faire passer son message. Une belle victoire !

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