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Johnny Hallyday : plus musicien que star au Stade de France

Par Steven BELLERY | Rédacteur
Johnny Hallyday donnait hier soir le coup d'envoi de sa série de trois shows au Stade de France, point d'orgue d'une nouvelle tournée qui a débuté fin avril à Los Angeles. Hier, pour son 69ème anniversaire, la star ne s'est pas laissée perturber par la pluie et a donné un concert entre nostalgie, clin d'oeil au blues et moments d'émotions.
Crédits photo : Agence Bestimage
Il est pile 21h30 quand la scène commence à gronder. Il y a trois ans, Johnny Hallyday sortait de la tête d'un aigle géant, cette année, il fallait faire encore mieux. Et c'est dans un déluge d'images et de sons bruyants que la star déboule sur l'immense scène. Paysage d'une ville détruite, ambiance apocalyptique. Un mur d'images qui se brise. Derrière la fumée une immense boule se pose sur scène. Johnny en sort et entonne "Allumer le feu". Une entrée électrique et rock. Celui qui fête ses 69 ans devant son public savoure ce come-back avec l'un de ses plus grands tubes écrit pour son premier stade en 98.

Tout Paris a fait le déplacement. Dans la loge présidentielle, on aperçoit Jean-Paul Belmondo, Kristin Scott Thomas, son ami Jean Réno, Line Renaud, son producteur Gilbert Coullier, Jean-Pierre Raffarin, Franck Dubosc ou encore sa fille Laura Smet. Tous semblent épatés par la forme du rockeur qui vient d'attraper sa guitare.

Nostalgique mais clairement rock


Voix puissante, grave. Il débute "Je suis né dans la rue" sans zapper le prologue parlé. Derrière lui, d'immenses écrans géants diffusent des images de New York. Puis s'éteignent. Johnny seul dans le noir lance un "Bonsoir Paris !". Visiblement ému de retrouver l'arène sportive, il lâchera quelques mots, les rares qu'il prononcera au cours de la soirée : « Nous sommes très heureux d'être avec vous ». Sobre. Sans plus. A l'image de son tour de chant un brin nostalgique mais clairement rock.

Vêtu de cuir de la tête au pied, Johnny enchaîne ses classiques "Excuse moi partenaire", un "Ma gueule" surpuissant sans décor et son tube "Marie" entouré d'images d'incendies. Il enquille sur un medley qu'il débute à genoux - face à une pelouse clairsemée - avec notamment le morceau "Deux étrangers". Moment fort de cette première partie rock.

Obispo débarque pour "Rock'n'Roll Attitude"


Sans temps mort, la bande d'une dizaine de musiciens quitte la scène pour laisser place à un orchestre symphonique qui apparaît, comme par magie, installé sur des plates-formes qui viennent des côtés. Aux extrémités de la scène, des choristes font résonner d'immenses tambours comme un coup d'envoi au vibrant "Diego" mêlé à quelques guitares. Mais, ce n'est véritablement que sur "Quelque chose de Tennessee" que l'orchestre symphonique prend toute son ampleur. La mélodie de Michel Berger saisit tout le Stade de France. Les appareils photos crépitent, quelques timides briquets font leur apparition comme pour narguer la pluie fine mais dense qui apparaît à la tombée de la nuit.

Le rockeur poursuit la séquence émotion avec son "Poème sur la 7ème" scandé avec force, les yeux embués puis "Requiem pour un fou" relevé par ses choristes et un trio de cuivres épatant. Retour au rock pur. Pascal Obispo débarque pour "Rock'n Roll Attitude" en duo qui vient clore la première partie du show.

Après un interlude laissé aux choristes, Johnny revient avec une valeur sûre : "Gabrielle" dont le refrain fait toujours son petit effet. Cette fois-ci pas d'excuses. Impossible d'oublier la choré. Deux immenses poings dorés font leur apparition devant une foule, bras en l'air, quand Johnny lance "mourir d'amour enchaîné".

"Et comme d'habitude, il pleut"


L'ambiance se calme un peu. La pluie tombe fortement. Après "J'la croise tous les matins", il ne peut s'empêcher d'apparaître désolé pour son public. « J'ai la chance d'avoir un public en or... Et comme d'habitude, il pleut », plaisante-t-il. Il rejoint alors une petite scène qui va s'avancer dans la fosse pour un set acoustique introduit par "L’idole des jeunes". Une parenthèse rockabilly hommage aux racines du rock durant laquelle il reprend Elvis, guitare sèche en bandoulière. Il apparaît alors véritablement comme le chanteur d'un groupe soudé, son rêve caché. On entend "Elle est terrible" ou "Tes tendres années" qui lui permettent de blaguer sur son nouvel âge : « C'est un bon chiffre 69, il paraît que c'est un chiffre érotique... »

A peine revenu sur la grande scène, il réveille le stade humidifié grâce à "Que je t'aime", "Ma Jolie Sarah" ou encore le méconnu "Cet homme que voilà". Un sursaut rock qui se poursuit avec "Fils de personne" (en duo avec Louis Bertignac) et un formidable "L'envie" en guise de final saupoudré d'un mur d'effets pyrotechniques.

Johnny ne part même pas en coulisses. Alain Delon le retient par la manche... L'acteur vient de débarquer sur scène pour faire chanter "Joyeux anniversaire" au public qui s'exécute. En guise de rappel, Johnny offre alors "Dégage" et "Toute la musique que j'aime". Deux classiques de son répertoire. D'ailleurs, Johnny n'aura chanté que des classiques ou presque. Un concert best-of dont seul "Marie" semble rescapé des derniers disques.

Comme en 2009, Johnny Hallyday clôt son spectacle par une reprise. Ce sera "Quand on a que l'amour" de Brel avec Yvan Cassar au piano. Un point final particulièrement émouvant. « Alors sans avoir rien / Que la force d´aimer / Nous aurons dans nos mains / Amis le monde entier », lance-t-il. Johnny a mis tout le monde d'accord. En 2h30 de concert, il est passé du rock au blues en passant par le rockabilly, de ses plus grands tubes à des titres oubliés. Un show moins spectaculaire que ses dernières tournées mais dans lequel le chanteur est apparu plus serein, plus musicien.
Pour en savoir plus, visitez johnnyhallyday.com.
Écoutez et/ou téléchargez l'album "Jamais seul" de Johnny Hallyday.
Réservez vos places de concert pour aller applaudir Johnny Hallyday.

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