Johnny Hallyday

Crédits photo : Bestimage
Presque sept ans après sa disparition, Johnny Hallyday n'a pas fini de livrer tous ses secrets. Ces derniers mois, les inconditionnels du Taulier ont pu se replonger dans sa vie foisonnante et son oeuvre au travers de la grande exposition hommage à Paris supervisée par Laeticia Hallyday, sa dernière épouse. Si l'événement n'a pas attiré autant de spectateurs qu'espéré, il a offert un éclairage intime sur le rockeur aux mille et un tubes. La chambre d'adolescent dans laquelle il vivait rue de la Tour des dames (9ème arrondissement) a par exemple été entièrement recréée ! Ses tenues de scène flamboyantes, ses guitares, ses motos Harley-Davidson... Chaque détail de l'expérience a permis aux fans d'approcher au plus près de l'idole des jeunes. Et la musique ? Elle a été omniprésente cette année entre le duo virtuel "Requiem pour un fou" avec son fils David Hallyday, la tournée d'adieu de Sylvie Vartan, sur laquelle l'ancienne épouse du rockeur reprend "Quelque chose de Tennessee", et la parution de plusieurs titres inédits.

"Il est temps de repartir vers une autre ville"

L'hiver dernier, à l'occasion d'un coffret autour de son album "Flagrant délit" (1971), deux chansons écrites par Philippe Labro, "Reste" et "Waterloo", ont été retrouvées à Londres, presque par hasard : « Les bandes de cet album n'étaient pas renseignées au nom de Johnny Hallyday mais de Lee Halliday, le producteur de l'album ». Il faut remonter trois années supplémentaires en arrière pour découvrir la trace de la nouvelle chanson de Johnny Hallyday à être exhumée. Baptisé "Il faut rouler", ce titre rare fait son apparition sur les plateformes de streaming ce vendredi. Il a été redécouvert dans le cadre du travail d'archivage organisé par la maison de disque Universal. A travers ce titre rock lorgnant toujours du côté de l'Amérique, Johnny Hallyday évoque sa vie trépidante de rockstar constamment en tournée, qui l'accapare après ses deux années dans l'armée. « Il faudra repartir vers une autre ville, pour aller chercher, le public qui m'attire, les hommes oubliaient-ils, à quoi bon penser » chante-t-il sur cette chanson écrite par Georgette Lemaire, connue dans les années 1960 et 1970 pour ses titres "Je ne sais pas" et "Vous étiez belle, madame". Il s'agit d'une adaptation, comme c'était souvent la coutume à l'époque, d'un titre britannique signé Mick Jones et Tommy Brown.





Enregistrée mais jamais achevée, la chanson "Il faut rouler" n'était pas passée par la case mixage. Il a donc fallu imaginer la patte à donner au titre, que l'équipe d'Universal a choisi d'habiller avec des effets très sixties. Avis aux collectionneurs, cet inédit sort en 45 Tours et accompagne l'arrivée dans les bacs de deux rééditions : celle des albums "Jeune homme" et "Rêve et Amour", tous deux parus initialement en 1968.