Johnny Hallyday

Crédits photo : Bestimage
Dans son nouvel album "J'ai quelque chose à vous dire", David Hallyday s'épanche avec une franche et déstabilisante sincérité sur l'année douloureuse qu'il a vécue depuis la mort de son père Johnny Hallyday. Alors que la guerre judiciaire autour de l'héritage du Taulier fait rage, le chanteur livre son ressenti sur des blessures qui ne guériront jamais, sans mâcher ses mots. Le texte de la chanson "Éternel" est sans équivoque : « J'ai vu dans tes larmes / Couler la blancheur / Mais noir sous le voile / Je cherche encore ton coeur (...) Tu peux m'empêcher, de poser ma main / Sur son corps blessé, j'ai tout l'temps de savoir enfin / Qu'on peut tout casser, ou tout effacer ». Des attaques limpides contre Laeticia Hallyday, que David accuse de l'avoir empêché de dire au revoir à son père sur son lit de mort. « Je me sens soulagé de sortir ce disque. J'avais tellement de choses qui me remuaient... Cela a été une épreuve à chaque titre. La période était plus que compliquée pour moi. J'ai l'impression que je vais enfin pouvoir avancer, laisser certaines choses derrière moi. La musique apaise les souffrances. Mais la tristesse est encore très présente. Il y aura toujours un manque » confie David Hallyday à Télé-Star.

"Il avait seulement envie qu'on lui foute la paix"

Au delà de cette querelle, David a surtout eu envie avec ce disque d'honorer l'amour qui unissait le père et le fils : « Ça parle beaucoup de nous, de notre relation ensemble, de l'amour qu'on avait l'un pour l'autre. On m'a appris, petit, qu'il ne fallait jamais garder les choses à l'intérieur. Donc cet album a servi d'exutoire, et il m'a aidé à faire mon deuil ». Tendu sur certains sujets, en raison de l'intense attention médiatique braquée sur lui, David Hallyday se montre plus ouvert quand il s'agit de parler de la personnalité haut en couleurs du rockeur. « C'est vrai que mon père avait beaucoup de caractère. Or, dans la vie, ce n'est pas ou tout blanc ou tout noir. Parfois, on ne sait pas comment faire. Mon père était quelqu'un de très simple. Il n'avait pas envie qu'on l'emmerde. Il adorait son public, adorait tous ses enfants, sa famille, sa nouvelle, même ses anciennes familles. C'est certain, il y avait des choses qu'on ne pouvait pas lui faire faire quand ça concernait la musique. A part ça, il avait seulement envie qu'on lui foute la paix, d'être tranquille et entouré des gens qu'il aimait » se souvient le musicien, qui en profite pour remettre les points sur les i et régler ses comptes avec la presse à scandales : « C'était un père qui avait quatre enfants et qui a aimé ses quatre enfants de la même façon. Je ne sais pas ce qu'on s'amuse à raconter, mais la vérité, c'est ça ».

Interrogé sur le sens de l'une de ses nouvelles chansons, dans laquelle il affirme « Il n'y en qu'un à qui je pardonne... A toi je pardonne », David Hallyday révèle que son père Johnny était rongé par un regret enfoui au fond de lui depuis des années : « Il s'est souvent reproché de ne pas avoir été là quand j'ai grandi. C'était une grande tristesse pour lui. J'avais beau lui dire que je comprenais, il se sentait coupable ». Fragilisé par la distance et la vie, leur lien avait pu être réparé grâce à leur amour commun pour la musique. L'album "Sang pour sang", composé en partie par David Hallyday, reste à ce jour le plus gros succès de la carrière de Johnny Hallyday.