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Jena Lee en interview

Un premier single en tête des ventes depuis plus d'un mois et un album dans les bacs, c'est un début couronné de succès pour Jena Lee. Après avoir écrit et composé plusieurs des hits de Sheryfa Luna, elle s'impose désormais avec un style bien à elle, le Emo'RnB. Son parcours, son album et ses projets, Jena Lee nous apporte ses vérités. Interview.
Bonjour Jena. Quelle a été ta réaction en apprenant que ton premier single "J’aimerais tellement" rentrait directement numéro 1 du Top Singles (Nikolas Lenoir, rédacteur) ?
Jena Lee : J’ai été très surprise car il n’y avait pas un grand soutien des radios. Je ne m’attendais franchement pas à un score phénoménal car je sais aussi que les gens n’achètent plus forcément de singles. Cela m’a fait très plaisir de voir que le public était vraiment là. Je n’arrive pas trop à me réjouir totalement car j’ai toujours la peur de perdre ce que l’on peut avoir. La première chose que j’ai faite en apprenant cette entrée a été de remercier le public sur mon Facebook.

Retrouvez le clip de Jena Lee, "J'aimerais tellement" :
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Cela fait déjà plus de deux ans que l’on a pu découvrir ce titre sur différentes plateformes de vidéos. Que s’est-il passé pendant cette période ?
Beaucoup de choses se sont passées. J’ai préparé mon album de A à Z mais j’ai également écrit pour Sheryfa Luna. Je continue d’ailleurs de le faire pour d’autres artistes.

Pourquoi ne pas avoir publié aussitôt cette chanson ?
Nous n’avions pas le son que j’attendais. Il n’y avait pas encore de réalisateur et je tenais à avoir une cohérence entre toutes les chansons. "J’aimerais tellement" était au départ trop RnB pour moi.

Tu parles de Sheryfa Luna et tu es notamment derrière ses tubes "Quelque part" et "Comme avant". Comment est née cette collaboration ?
Je ne savais pas qui allait chanter "Quelque part".
J’ai écrit le texte comme s’il était pour moi et je ne savais pas qui allait chanter "Quelque part". Sheryfa a remporté Popstars et elle a ainsi chanté six titres que j’ai écrits et composés. Je me suis fait connaître en tant qu’auteur compositeur par hasard car au départ, j’avais simplement été contactée par Sulee B Wax. Il voulait en effet me tester et voir ce que je pouvais faire.

Tu as également écrit "Aime-moi" pour son premier album. Est-ce que ce sont des chansons que tu aurais aimé interpréter ?
"Quelque part" et "Aime-moi" sont en effet des chansons que j’aime beaucoup et que j’aurais aimé chanter. J’ai été gênée par le fait que les gens se soient approprié ce que je ressentais à l’époque. Je n’étais pas préparée à cette exposition de la chanson et je me suis rendue compte que les gens ne se renseignent pas sur celles et ceux qui sont derrière. Je lisais des commentaires dans lesquels les gens disaient que Sheryfa avait écrit une superbe chanson, qu’ils se reconnaissaient dans ce titre "Quelque part". Cela m’a blessé.

À quel moment as-tu souhaité vous lancer et chanter tes propres chansons ?
J’ai commencé à réfléchir à mon album avant d’écrire pour d’autres artistes. Cela fait donc longtemps que je me prépare à être interprète. Après les paroles et les musiques, j’ai pris le temps pour trouver les bonnes personnes, réaliser les sons et proposer un album dans lequel je crois. Je pense sincèrement que c’est un bon album et j’espère qu’il sera bien reçu par le public.

Ton premier single cartonne et l’album vient de sortir. Quel recul as-tu désormais sur toutes ces années de travail ?
Cet album est le résultat d'un formidable travail d'équipe.
Je me dis que cela n’était pas pour rien. J’ai beaucoup travaillé, toute seule dans ma petite chambre à Oloron-Sainte-Marie. C’est assez marrant de savoir ces chansons exposées au grand public, qu’elles soient interprétées par Sheryfa Luna par exemple ou par moi. En ce qui concerne l’album, il est le résultat d’un formidable travail d'équipe.

Tu as remporté l’Urban Music Nation. Quel bilan fais-tu de cette expérience ?
J’ai gagné ce concours en grande partie grâce à une solide base de fans. J’ai été très touchée que des gens se soient justement renseignés sur mon univers en lisant les petites lignes sur l’album et les singles de Sheryfa Luna. Une personne m’a même consacré un forum. L’Urban Music Nation a donc été une expérience formidable et je suis très reconnaissante au public du soutien qu’il m’a apporté. Le fait de ressentir cela m’a encore plus motivé.

Tu as créé le Emo’RnB. Comment définis-tu ce style musical ?
La communauté Emo ne me reçoit pas forcément bien.
C’est le style musical dans lequel je me reconnais. J’ai toujours eu des influences musicales très différentes en fait. Il y a le Emo et le RnB entre autres. Le Emo, aussi appelé le Emotionnal Hardcore, est un style bien particulier. C’est à la base très vénère et ce n’est pas ce que je fais. C’est d’ailleurs pour cela que la communauté Emo ne me reçoit pas forcément bien. Je leur conseiller d’écouter l’album car il y a des titres beaucoup plus vénères. "J’aimerais tellement" n’est pas représentatif de l’album, il en est plutôt une introduction.

Comment es-tu arrivée à te reconnaître dans le Emo’RnB ?
Quand j’étais plus jeune, j’écoutais autant Evanescence et Linkin Park que Justin Timberlake et Britney Spears. Lorsque je composais, cela était soit rock, soit RNB et mes éditeurs m’ont demandé de choisir. Je n’ai pas voulu le faire et j’ai donc mixé les deux. L’album en est le résultat avec des guitares très présentes, des beats urbains mais aussi des textes mélancoliques et parfois moqueurs sur les clichés du RNB.

Découvrez l'une des premières versions en ligne de "J'aimerais tellement" :


Quels sont les clichés du RNB dont tu parles ?
Quand on voit des clips américains par exemple avec des rappeurs qui exposent leur argent, avec des nanas à moitié à poil qui sont rabaissées au rang de poteaux autour de la piscine, je trouve que cela ne sert strictement à rien. Je considère qu’un clip est là pour représenter une chanson et ce ne sont pas ces clichés qui rendent service à la musique.

Le clip de "J’aimerais tellement" mélange la réalité et le manga. Comment est née cette idée ?
Mon éditeur m’a montré des albums du dessinateur chinois Benjamin. Je me suis autant reconnue dans les images que dans son histoire. Elle est celle d’un artiste torturé et j’ai beaucoup apprécié. Quand nous nous sommes rencontrés, il a été surpris car il trouve que je ressemble à ses personnages alors que je n’ai rien d’asiatique. Nous nous sommes intéressés l’un à l’autre et nos univers se sont liés de façon très naturelle. Je me suis reconnu en lui et je pense que cela a été réciproque.

Est-ce que le fait d’apparaître finalement peu dans le clip et d’être représentée par un personnage manga est aussi pour toi une façon de te protéger ?
J'adore ce côté mystérieux.
Il est vrai que l’on me voit peu et cela laisse finalement une part de mystère. Je reconnais qu’il y a en effet la volonté de me protéger mais j’ai surtout envie que les gens s’interrogent. J’adore ce côté mystérieux.

Tu as notamment collaboré avec Bustafunk pour cet album. Peux-tu nous présenter l’équipe qui t’a entouré ?
Il y a en effet Bustafunk, les Track Invaders qui ont également fait des musiques pour Sheryfa, un guitariste des Silmarils qui s’appelle Jimmy, le bassiste Laurent Vernerey et le pianiste Marc Chouarain. Mes éditeurs ont également beaucoup participé ainsi que Benjamin Chulvanij qui a guidé le projet. Il y a également moi bien sûr. (Rires) Nous sommes une équipe soudée et nous arrivons bien à faire combiner nos idées.

Cela n’a pas été trop difficile de travailler avec tous ces garçons ?
Je suis plus à l’aise avec les garçons en fait donc cela s’est très bien passé. J’aime l’entente que l’on a et je te rassure, j’arrive bien à me faire entendre et à l’ouvrir. (Rires)

Quels thèmes as-tu voulu aborder dans cet album ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser en entendant J’aimerais tellement, il y a très peu d’amour. Il n’y a que deux chansons d’amour sur douze. Je parle surtout du mal à l’aise adolescent, de drogue, d’attirance vers la mort, des gamines de treize ans qui s’habillent en femme et dont l’attitude peut-être dangereuse. Il y a aussi un scénario sur quelqu’un qui part en vrille car il se déteste. Il y a aussi un titre qui donne son nom à l’album et qui s’appelle "Vous remercier". Je parle de l’adoption. Les thèmes sont très variés sur ce disque.

Tu parles de certains sujets adolescents présents sur cet opus. Crains-tu de n’avoir principalement qu’un public adolescent en ayant ces thèmes ?
J'espère que les gens vont être curieux.
J’ai un côté très adulte et en même temps, un côté assez enfant. C’est vraiment paradoxal. Je reconnais que j’aimerais attirer un public plus large que les adolescents. J’espère que les gens vont être plus curieux que pour "J’aimerais tellement" qui plaît surtout à cette tranche d’âge. Les ados ont souvent des histoires d’amour dramatiques entre guillemets mais j’espère que les personnes plus âgées vont s’y reconnaître par nostalgie de ce qu’ils ont pu ressentir.

Tu parlais tout à l’heure d’un texte autobiographique "Vous remercier" ayant pour sujet l’adoption. Comment tes parents vivent-ils ton succès ?
Ils ne s’y attendaient vraiment pas. Ils me soutiennent depuis le début mais je pense qu’ils commencent à y croire seulement depuis la sortie du single. J’espère qu’ils sont fiers de moi. Ils m’ont adopté au Chili alors que je n’avais que neuf mois. J’ai beaucoup de reconnaissance envers mes parents.

Est-ce que cet album "Vous remercier" leur est dédié ?
"Vous remercier" est à la base une chanson écrite pour eux. J’ai ensuite choisi ce titre pour l’album car je le dédie également au public. Il s’adresse à tout le monde.

"J’aimerais tellement" est devenu n°1 des ventes principalement grâce au Net, tu es présente sur la toile avec différents sites dont un Skyblog. Comment peux-tu définir ta relation avec cet outil de communication ?
Cela se fait naturellement. Je suis toujours sur le net quand j’ai un moment. J’adore lire les commentaires et les délires des internautes. J’aime interagir avec le public.

Parlons du prochain single. Que veux-tu dire avec cette chanson "Je me perds" ?
Quand une personne est un peu suicidaire, elle a l’impression que le moindre malheur est multiplié par mille. La chanson ne le dit pas forcément mais le clip représentera bien le fait qu’une personne peut se sentir plus mal que nous. Cela peut aider à guérir.

Découvrez Jena Lee en live avec "Je me perds" :


Cela me fait penser au clip "Spring nicht" du groupe Tokio Hotel.
Je vois en effet de quel clip tu parles, dans lequel le chanteur est en haut d’un immeuble. Il y aura un peu de cela justement mais aussi du manga. Ce sera avec un autre dessinateur que pour "J’aimerais tellement".

Tu te produis actuellement au Sentier des Halles. Quel est ton rapport à la scène ?
C'est un beau moment de partage et de musique.
J’ai très peur car c’est la première fois que je me retrouve sur scène, face à mon public. Il y a juste un DJ et un guitariste donc c'est un beau moment de partage et de musique.

Prépares-tu une tournée ?
Elle est prévue plus tard, pour fin 2010 je pense. Il y aura par contre des premières parties.

De quels artistes ?
Je ne peux pas vraiment en parler pour le moment. Pourquoi pas Tokio Hotel justement. On va essayer.

C’est un groupe que tu apprécies ?
Non pas forcément mais une partie de leur public se reconnaît dans ma musique.

Découvrez un reportage sur l'album "Vous Remercier" :


Continues d’écrire pour d’autres artistes ?
Je ne peux pas en parler et je préfère ne pas donner les noms. J’entretiens le mystère et le public pourra le découvrir ensuite.

Quel message aimerais-tu transmettre aux internautes et au public ?
Merci, merci, merci et merci. Merci pour le soutien, merci pour le commentaire, merci de si bien répondre au single, à l’album. C'est sincèrement un grand Merci.

Merci Jena pour ta disponibilité et pour avoir répondu à ces questions.
Merci beaucoup. Cela m'a fait plaisir.
Pour en savoir plus, et découvrir des extraits de son album, visitez jenalee.fr, son Skyblog officiel et son MySpace officiel.

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