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Michaël Youn se confie : Fatal Bazooka, le succès, les critiques... (Interview)

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
De retour dans "Le Morning Night", et alors qu'ils font revivre Fatal Bazooka, Michaël Youn et ses acolytes Vincent Desagnat et Benjamin Morgaine se confie en interview. Le succès de leurs parodies, les critiques des rappeurs, le retour de Fatal Bazooka avec "Le Bwerk"... Ils disent tout !
Crédits photo : Montage Pure Charts
Cette semaine, Michaël Youn et ses acolytes Vincent Desagnat et Benjamin Morgaine sont revenus sur nos écrans dans l'émission "Le Morning Night", en clin d'oeil à leur cultissime "Morning Live", faisant revenir sur le devant de la scène le personnage emblématique de Fatal Bazooka avec "Le Bwerk". L'occasion pour Pure Charts de rencontrer les trois trublions afin qu'ils nous racontent la naissance de ce phénomène. « Les sketchs naissaient souvent d'un sandwich d'idées. Il y en a un qui dit "émission de radio", un autre "venez on fait comme sur Skyrock", et le troisième rebondit "on n'a qu'à chanter ça" » se souvient Michaël Youn, tandis que Vincent Desagnat revient sur le moment précis de la création de Fatal Bazooka : « L'idée, c'est de parodier les émissions de Skyrock, "Planète rap". "Fous ta cagoule", ça vient de la chanson "Hardcore" d'Ideal J avec Kery James où ils disent "fous la merde et s'il le faut, fous ta cagoule" ». Et Michaël Youn d'enchaîner : « Sauf que nous on a été traumatisé quand on était petits parce que nos mamans nous mettaient des cagoules qui sentaient la bave et qui grattaient ».

"Les autres disaient que c'était une imposture"


Le rap savoyard de Fatal Bazooka est né, d'ailleurs un peu par hasard après une courte parodie diffusée un matin dans l'émission "Le Morning Live". « Quand on a sorti le DVD du Morning, on s'est dit "Tiens, qu'est-ce qu'on pourrait faire de rigolo pour la promo ?". J'étais toujours fan de Will Smith qui, quand il sortait un film, faisait une vidéo et un pur son. On a sorti le clip de "Fous ta cagoule" et ça nous a complètement dépassé » explique Michaël Youn, avant de renchérir : « Ecrire des bêtises, le pire c'est qu'on n'est pas toujours d'accord, mais ce qui nous met d'accord c'est quand on rigole. Parfois, quand on écrit, ça ne nous fait pas marrer ce qu'on trouve, parfois même ce qu'on tourne. Parfois, ça ne fait marrer que nous ». Les trois amis assurent qu'ils ne se prenaient pas au sérieux mais qu'ils faisaient tout ça « sérieusement », même si certains tubes ont été plus faciles à créer que d'autres.



"Il ne va pas y avoir d'album qui va sortir derrière"


« On ne va pas te mentir "Stach Stach" (des Bratisla Boys, ndlr), ça s'est écrit assez rapidement » se souvient Benjamin Morgaine avec malice, et Michaël Youn confirme que « "Fous ta cagoule", c'est plus compliqué, il y a des rimes ». Son collègue se rappelle alors d'une autre paires de manches pour "Comme des connards" (2004) : « On s'est dit comme ça qu'on allait faire une adaptation de "My Sharona" (des Knack, ndlr). Mais après on est rentré dans le texte, il fallait que ça sonne et c'est devenu sportif ». Michaël Youn rappelle ensuite : « C'est du boulot. Mais il n'y a rien qui marche sans que les mecs travaillent derrière. Ça n'existe pas ». Avec trois singles numéros un en poche, "Fous ta cagoule", "Mauvaise foi nocturne" avec Vitoo, "Parle à ma main" avec Yelle, une victoire aux NRJ Music Awards et même une nomination aux Victoires de la Musique, le succès de Fatal Bazooka n'a pas fait que des heureux.



« C'étaient les autres qui disaient que c'était une imposture. Je me souviens d'Akhenaton qui avait dit "Une chanson ça va mais un album faut pas pousser". Je les comprends, les mecs dont c'est la passion. Nous ce qu'on fait c'est une pantalonnade, et on n'estime pas faire plus que ça » raconte Michaël Youn, alors que Benjamin Morgaine rappelle qu'ils faisaient ça « très sincèrement ». De retour avec "Le Bwerk", les trois camarades assurent qu'il n'y a « pas de calcul derrière ça » : « Il ne va pas y avoir d'album qui va sortir derrière. Ce n'est pas le début d'un nouveau truc ni la fin d'un ancien truc ». Et le contexte actuel, très tendu au sujet de l'humour, pousse le trio à un peu plus de questionnements : « Ce qui est sûr c'est que tu réfléchis un tout petit plus. Il y a des vannes qu'on faisait, je vois qu'elles ne sont plus possible. On ne s'est pas censurés, ça ne veut pas dire qu'on ne réfléchit pas, mais on a eu carte blanche, on a fait les blagues qu'on voulait faire ». Les fans seront ravis !

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