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mardi 14 mai 2024 16:00
Eurovision : de grosses tensions avec Israël en coulisses ? Des candidats balancent !
Les langues se délient autour de l'Eurovision. Quelques jours après la finale remportée par la Suisse, plusieurs candidats balancent sur l'ambiance "tendue" et "horrible" en coulisses, notamment provoquée par le comportement de la délégation israélienne.
Crédits photo : Bestimage
Une compétition qui sent plus que jamais le soufre. L'Eurovision 2024 aura probablement été l'édition la plus polémique de l'histoire du concours. Entre la prise de parole inattendue de Slimane en plein live ou la disqualification du candidat hollandais quelques heures à peine avant la finale c'est la participation d'Israël qui a cristallisé tous les débats en plein conflit contre la Palestine. Bon nombre d'appels au boycott ont été lancés et, alors que des manifestations pro-palestiniennes ont eu lieu à Malmö, la chanteuse Eden Golan a été huée à chaque prestation de sa chanson "Hurricane". Alors qu'une large campagne de soutien a été lancée sur les réseaux sociaux par des représentants politiques du gouvernement et de l'extrême-droite, la délégation israélienne a fini à la cinquième place de la compétition avec 375 points dont 323 du public, les Français ayant voté majoritairement pour Eden Golan. Le player Dailymotion est en train de se charger...
"Une ambiance tendue et horrible"Sauf que depuis la fin de la compétition, les langues se délient. Alors que le geste commis par le candidat néerlandais Joost Klein pourrait se terminer devant les tribunaux, bon nombre de candidats dénoncent l'ambiance délétère et plus que tendue dans les coulisses de la compétition, dont le slogan est "Unis par la musique". Et ces critiques visent en partie la délégation israélienne. Dézinguant une organisation « horrible », Bambie Thug, la candidate irlandaise non-binaire, a accusé la chaîne de télévision israélienne Kan d'avoir « incité à la violence » à son encontre. Durant la demi-finale, un commentateur de la Kan aurait dit que Bambie Thug a « parlé négativement d'Israël », mentionnant une pétition à son encontre : « Mais nous allons parler de ça plus tard. Préparez vos malédictions ». « La [Kan] a désobéi aux règles et j'espère que l'année prochaine, [Israël] ne sera pas en compétition à cause de ça » a dénoncé l'artiste après la finale. "Une expérience traumatisante"Comme le note le Guardian, l'UER (l'Union Européenne de Radiodiffusion) a confirmé que plusieurs candidats et délégations ont fait remonter des incidents impliquant la délégation israélienne mais aussi des journalistes provenant de l'état hébreu, qui ont filmé les candidats sans leur consentement ou joué la carte de la provocation pour espérer susciter une réaction négative. D'autres parlent d'une atmosphère « tendue » et « horrible » hors caméra, à l'instar de l'Italienne Angelina Mango. Si le vainqueur Suisse Nemo assure que « l'Eurovision doit réparer certaines choses », Silvester Belt, candidat lituanien passé juste après l'Israélienne Eden Golan lors de la finale, parle d'une « expérience traumatisante » : « Passer après ce pays, devant une foule si intense, c'est l'une des pires choses que j'ai eu à traverser. J'ai vraiment fait du mieux que j'ai pu dans cette situation ». « J'aurais aimé que tout se termine après la première demi-finale » a-t-il ajouté, dépité. A LIRE - Eurovision : Slimane bat un record absolu avec son titre "Mon amour" ! Magnus Bormark, guitariste du groupe Gate qui représentait la Norvège (arrivée dernière de l'Eurovision), assure quant à lui que chaque candidat a été « forcé » de se positionner d'un point de vue politique : « Il semble qu'il y avait un série de règles pour Israël, et une série de règles pour les autres. Ce n'est pas normal. Les artistes ne devraient pas avoir une réunion de crise avec l'UER ». Selon lui, le service de sécurité renforcée protégeant la candidate israélienne ne lui a pas semblé quelque chose de pacifiste et ce, même s'il reconnait qu'Israël avait le droit de participer : « C'est une scène forte et symbolique devant 200 millions de personnes. Les symboles sont importants ». L'artiste polonaise Luna accuse la délégation israélienne d'avoir provoqué ses camarades compétiteurs et parle de « situations désagréables, grossières et inappropriées ». "La pression politique était énorme"De leurs côtés, les candidats ukrainiennes Alyona Alyona et Jerry Heil (3ème du classement final avec "Teresa & Maria") insistent pour rappeler que n'importe quel signe de protestation était banni. « Toute inscription, message, si vous aviez quelque chose sur vos ongles ou votre visage, tout devait être couvert. La pression politique était énorme. Nous avons secrètement risqué [de porter des t-shirts appelant à libérer Azovstal, une usine métallurgique située à Marioupol, ndlr]. En tant qu'artistes, nous ne pouvions pas le faire sur scène. Ils ne laissaient faire personne. (...) Tout est rigide ! ». Face à ces critiques, l'UER a tenu à réagir dans un communiqué : « Nous regrettons que certaines délégations à l'Eurovision n'aient pas respecté l'esprit et les règles de la compétition, à la fois sur place et durant les diffusions [télévisées]. Nous avons parlé à plusieurs délégations durant l'événement au vu des nombreux problèmes qui ont été apporté à notre attention. (...) Les cas individuels seront traités par les organisateurs de l'événement lors d'une prochaine réunion ». Et Eden Golan, dans tout ça ? Suite à cette finale sous haute tension où elle est arrivée cinquième, la chanteuse 20 ans s'est confiée sur Instagram : « Dire que c'était facile serait mentir. Mais avec votre soutien et votre amour, cela m'a donné la force de continuer et de donner la meilleure prestation possible ». A noter au passage que l'UER dit « regretter » avoir interdit les drapeaux européens dans l'enceinte de Malmö Arena durant la finale. Le Portugal a ainsi indiqué son intention de déposer une réclamation concernant la mise en ligne tardive de la performance de sa représentante Iolanda (10ème), parce qu'elle portait des ongles avec des motifs palestiniens. Podcast
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