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Eminem donne le coup de grâce à son alter ego diabolique sur son nouvel album "The Death of Slim Shady". Annoncé avec de fausses bandes-annonces d'une émission consacrée aux crimes, ce 12ème album de 19 pistes, sur lequel on retrouve son fidèle ami et producteur Dr. Dre, a soufflé un vent de folie sur la planète avec le single coup-de-poing "Houdini", propulsé numéro un dans 12 pays dont le Royaume-Uni. Habitué aux scandales, le rappeur se glisse à nouveau dans le costume de son personnage ultra provoc pour dézinguer la société d'aujourd'hui. Et ça marche ! Dévoilé en intégralité le 12 juillet, le nouvel album d'Eminem a atteint la première place des charts US - délogeant Taylor Swift ! - avec 281.000 ventes en une semaine. Il s'agit du 11ème numéro un de sa carrière. En France, l'artiste a décroché la deuxième place du Top Albums derrière le groupe Enhypen avec 5.600 fans conquis.

"Somebody save me, Me from myself "

Si Eminem maîtrise ses punchlines et ses écarts savamment calculés, il est capable d'émouvoir en parlant de vrais sujets personnels. Sur la dernière chanson de l'album, "Somebody Save Me", le rappeur de Detroit joue cartes sur table en évoquant son addiction aux médicaments qui a failli lui coûter la vie en 2007 après une overdose. Cette bataille se trouvait déjà au coeur de "Relapse" (2009) et "Recovery" (2010) mais cette fois-ci, Eminem profite d'un bilan introspectif (il a fêté ses 50 ans l'an dernier) pour faire amende honorable auprès de ses enfant. Père de Hailee, Alaina et Stevie, le rappeur éprouve de profonds regrets de ne pas avoir été assez présent pour elles en raison de ses problèmes de santé causés par sa dépendance. À travers ce titre poignant, il dépeint une réalité alternative où il n'aurait jamais réussi à surmonter ses zones d'ombre. « Sorry that I chose drugs and put 'em above you / Sorry that I didn't love you enough to / Give 'em up, how the fuck do / I not love you more than a pill? » s'interroge-t-il alors que la voix de l'artiste hip-hop et country Jelly Roll résonne sur le refrain : « Somebody save me, Me from myself / I've spent so long livin' in hell ».




Sobre et touchant, le clip montre Eminem contempler des archives du passé, séparé par une vitre sans teint avec ses enfants tandis qu'on voit sa fille Hailee donner son premier récital, fêter son anniversaire ou participer à un podcast. Le rappeur, en larmes, imagine même ses propres obsèques. Sur son compte Instagram, le chanteur Jelly Roll dévoile combien chanter avec Eminem est spécial pour lui. « Quand je suis sorti de prison à 17 ans à Nashville, ils jouaient "Lose Yourself" lorsque je montais sur scène lors des batailles de freestyle. J'ai ressenti chaque mot qu'Eminem a écrit. Je le comprends et j'ai eu l'impression qu'il me comprenait, ce qui était rare car j'ai passé la majeure partie de ma vie à me sentir incompris. Vous pouvez donc imaginer ce que j'ai ressenti lorsque j'ai reçu l'appel disant qu'Eminem allait sampler ma chanson "Save Me" sur son nouvel album. Et le fait qu'il utilise la chanson pour parler de ce qui aurait pu arriver s'il avait permis à ses démons de gagner m'a fait pleurer » écrit-il.