Angele

Crédits photo : Bestimage
Angèle agit dans l'ombre. Officiellement en pause après l'éreintante tournée du "Nonante-Cinq Tour" qui a accompagné le formidable succès de son deuxième album (425.000 ventes), la chanteuse belge a, l'air de rien, connu une année 2024 faste entre ses multiples duos avec Mahmood ("Sempre / Jamais"), Gazo ou Damso ("Tout tenter"), ses collaborations avec les marques de luxe Chanel, Courrèges ou Coperni, et sa performance aux JO avec Phoenix et Kavinsky, qui a donné naissance à l'énorme tube "Nightcall". L'artiste de 29 ans dit n'avoir réfléchi qu'une nuit à la proposition. « En matière artistique, j'ai longtemps tenu à garder le contrôle, sans doute parce que j'avais le sentiment de devoir faire mes preuves en tant que chanteuse, autrice, productrice... J'avais peur d'être dépossédée. Cette fois, je savais que j'étais entre de bonnes mains » confie-t-elle dans les pages de M, le magazine du Monde, dont elle fait la couverture.

"Renouer avec le naturel de mes débuts"

Angèle y détaille son processus créatif, depuis les locaux qu'elle occupe à Bruxelles avec ses propres sociétés de production, d'édition et de management. « Pourquoi ça a marché aussi vite, au début ? Parce que c'était spontané. Et cette spontanéité, avec le succès, je l'ai un peu perdue : il a fallu que je me professionnalise » analyse la star de la pop française, qui ne veut pas précipiter son retour avec un troisième album qu'elle sait très attendue : « Aujourd'hui, j'ai le sentiment, en me donnant le temps de bien faire les choses, de renouer avec le naturel de mes débuts ». Pourtant, le projet prend petit à petit forme. Angèle le conçoit « à son rythme avec Tristan Salvati », le producteur de ses tubes "Tout oublier", "Balance ton quoi" ou "Fever" avec Dua Lipa, « sans se fixer d'échéance précise ».

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"Le raz-de-marée Brat fait un bien fou"

En revanche, la quintuple lauréate des Victoires de la Musique a déjà un mot d'ordre : la liberté ! Pour créer ses nouveaux morceaux, elle prend pour exemple une autre star de la pop... de nationalité anglaise : Charli XCX, qui a tout emporté sur son passage avec le phénomène "Brat". « Dans l'escalade d'angoisses qui nous assaillent - le confinement, le réchauffement climatique, les guerres, le retour de Trump..., le raz-de-marée "Brat" fait un bien fou. Charli XCX assume son côté club, presque punk, elle ne fait pas l'effort d'être polie, et ça plaît » souligne l'interprète de "Notre Dame", d'autant plus admirative qu'elle a souvent eu la sensation de devoir bien se comporter pour plaire : « Moi qui ai l'impression, parfois, de devoir lisser mon propos par peur du bad buzz, je trouve ça très inspirant ».

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Angèle affirme également dans l'entretien s'être pris une claque en découvrant la formidable série documentaire consacrée à DJ Mehdi, diffusée à la rentrée sur Arte : « Il a ouvert tant de portes ! Après chaque épisode, je bombardais Tristan [Salvati] de messages surexcités jusqu'à 2 heures du matin : "Tu dois absolument regarder cette série !" Evidemment, il avait déjà tout vu ». Hyper pop, musiques électroniques, hip-hop... Ces deux inspirations ont en commun d'avoir brisé des barrières en allant à contre-courant des tendances. Le troisième album d'Angèle sera donc ambitieux. Vivement !