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Amir "sous les bombes" en Israël, son témoignage choc en plein conflit

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Le chanteur franco-israélien Amir prend longuement la parole sur Instagram pour partager son ressenti face aux scènes de violences qui éclatent depuis l'attaque meurtrière du Hamas sur Israël. Il témoigne son soutien aux soldats réservistes et revient sur le jour fatidique où il s'est lui-même retrouvé sous "une pluie de roquettes" à Tel-Aviv.
Crédits photo : Bestimage
L'attaque terroriste du Hamas sur Israël, perpétrée le samedi 7 octobre, a provoqué la mort d'au moins 900 personnes dont quatre Français, et 2.616 blessés ont été recensés par l'armée israélienne selon un nouveau bilan provisoire de l'offensive menée par le mouvement palestinien. Alors qu'une minute de silence a été observée ce mardi à l'Assemblée nationale en hommage aux victimes, la guerre s'embrase dans la bande de Gaza, où le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou promet des représailles « avec force ». Au milieu de ce conflit géopolitique sanglant qui se déroule sous les yeux inquiets du monde entier, le chanteur Amir, qui ne souhaite pas rentrer dans des débats sur la guerre mais garder une vision à échelle humaine, partage « quelques phrases » sur son compte Instagram pour témoigner sa « reconnaissance éperdue » envers les soldats mobilisés par son pays (il possède la double nationalité franco-israélienne), « ces milliers d'autres, qui ont tout à perdre, qui rêvent de paix, mais répondent unanimement présent quand la sécurité des leurs en dépend ».

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Le musicien tient en haute estime « ces gars partant au front, inquiets mais soudés, tristes et optimistes, (...) des mecs bien, jeunes papas, quittant femmes, enfants et amis, laissant du jour au lendemain leur quotidien » et qui n'espèrent qu'une chose, « rentrer rapidement, sains et saufs, et ramener le calme qui seul garantira la sécurité de leurs familles ». Car les affres du conflit israélo-palestinien, Amir en a fait lui-même l'expérience. C'était le 11 mai 2021, lors d'un nouvel épisode musclé entre les deux factions, alors qu'il se trouvait à Tel-Aviv en studio pour enregistrer la réédition de son album "Ressources". Au volant de sa voiture, en plein écoute du morceau "Malgré moi", le chanteur s'est retrouvé sous une « pluie de roquettes ».

"La vraie peur, bien physique, cardiaque"


« Jamais je ne me suis retrouvé dehors sous les tirs. Je roule, je stoppe sur le bas-côté, me protège le temps que ça détonne, déguerpis. Avancer, reculer, s'arrêter, repartir, la musique en fond sonore... si ce n'était pas si douloureux, la scène serait comique » se souvient le père de deux garçons, alors envahi par « la peur », au milieu des « bombes ». « La vraie peur, bien physique, cardiaque. Qu'elle te paralyse ou t'excite un peu, tu la sens passer, forcément. Et comme tu ne veux pas mourir, pas comme ça, pas tout de suite... tu pries. Tu pries pour que ça atterrisse dans un ailleurs, ailleurs mais pas ici » écrit-il.


"Se relâcher, c'est disparaître"


Une expérience traumatisant dont il garde encore aujourd'hui les images en tête. « C'est seulement à ce moment-là que tu réalises comme c'est con tout ça. Tellement con, le prix humain, évitable, que coûteront bientôt les tirs que tu entends. Les victimes à venir de part et d'autre de la frontière, les familles qui devront survivre à leurs morts... tellement con » s'émeut l'interprète de "J'ai cherché", évoquant « cette chaîne de solidarité qui se forme, spontanée, à chaque drame qui frappe le peuple d'Israël ».

« Israël est un pays qui ne peut pas se permettre de baisser la garde. Se relâcher, c'est disparaître. Ces derniers jours nous l'ont rappelé de la plus violente des manières. Ces actes barbares, inhumains, sont perpétrés par le groupe terroriste du Hamas sur des centaines de civils. Le Hamas assassine les femmes et les hommes, les enfants et les personnes âgées, il les viole et les enlève » écrit Amir, choqué par les images terribles qui tournent en boucle sur les chaînes de télévision ces derniers jours. Et de partager, à nouveau, son « admiration » pour « ces pères de famille » qui se mobilisent pour leur pays. « Ce ne sont pas des sanguinaires sans scrupules, pas non plus des dingues prêts à tout pour envenimer le conflit. Ils ont bien plus à perdre qu'à gagner en allant au front » rappelle-t-il avec gravité, avant de conclure : « Ils répondent parce ce n'est qu'ainsi que l'humanité gagnera ».

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