Amir

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Vous avez déjà succombé à ses talents de musicien sans peut-être connaître son nom. À 38 ans, Nazim Khaled est l'auteur-compositeur de nombreux succès pour des artistes populaires comme Kendji Girac ("Andalouse" et "Les yeux de la mama"), Amir ("J'ai cherché", "Longtemps"...), M. Pokora, Claudio Capéo mais aussi Florent Pagny, Chimène Badi ou Yannick Noah. Homme de l'ombre, l'interprète de "On refera le monde" a tenté d'attirer la lumière sur son univers musical en se lançant dans un pari aussi fou qu'ambitieux : enregistrer et sortir une chanson par jour, pendant un an. « 2024 était une année bissextile, on ne m'aura rien épargné ! (Rires) Je suis heureux d'avoir tenu mon défi, car au quotidien, il a fallu faire avec la vie, la maladie... » atteste dans les pages du Parisien celui à qui l'on doit également la chanson "Requiem", avec laquelle Alma a représenté la France à l'Eurovision 2017. « J'ai eu des moments de découragement et d'euphorie, jusqu'à dix jours d'avance et deux ou trois envois à la dernière minute. Car pour diffuser une chanson en streaming, il faut la livrer à l'avance via un distributeur » atteste-t-il.

"Je boucle la boucle"

Et ce projet, partagé via le compte Instagram @nazimfaitdeschansons, a été pour Nazim un véritable challenge autant qu'une renaissance artistique. « En 2025, je vais prendre mon courage à deux mains, sortir mon premier album avec les meilleures chansons que j'ai écrites cette année et, je l'espère, donner des concerts. (...) On m'a dit une fois : "Vous êtes beaucoup plus intelligent que vos chansons", c'est fou ce snobisme. J'écris pour la dame qui passe dehors avec son cabas, pour la faire chanter et l'émouvoir » assure l'artiste marseillais. Afin de clore en beauté cette incroyable aventure, Nazim a décidé d'offrir au public une ultime et 366ème chanson : un hymne pour la paix intitulé "En face", et qui le voit entremêler sa voix à celle de son ami Amir.



« Je boucle la boucle avec un duo avec mon ami Amir, une chanson pour la paix entre un juif et un arabe » indique au journal le musicien d'origine algérienne, sensible à l'actualité géopolitique et qui veut, à travers cette chanson, dénoncer autant la guerre que dresser des parallèles. « Si, j'étais né à ta place, dans le camp d'en face, je t'aimerais moi aussi » chante-t-il sur quelques notes de piano. « Si on avait l'audace, de ne plus se faire face, on s'aimerait nous aussi » lui répond Amir dans un refrain poignant. Un chant du cygne avant une nouvelle route pour Nazim, qui l'amènera, on lui souhaite, à la reconnaissance du grand public !