Amir

Crédits photo : Yann Orhan
Propulsé dans le coeur des Français grâce à son tube "J'ai cherché" et sa belle sixième place à l'Eurovision, Amir est devenu en deux ans l'un des artistes préférés du grand public. Au lieu de poursuivre l'exploitation de son premier album "Au coeur de moi", l'artiste a eu besoin de retourner en studio pour proposer à ses fans la suite de son épopée. Un an et demi après seulement, Amir propose donc 15 nouvelles chansons (18 sur la version deluxe) sur "Addictions", avec l'amour comme fil rouge. Toujours entouré de son acolyte Nazim Khaled, avec qui il a fait son premier disque, l'artiste conserve d'ailleurs la même équipe (Skalpovich, Silvio Lisbonne ou Davide Esposito), tandis que trois nouveaux s'invitent dans l'aventure : Alma, sous son vrai Alexandra Maquet, Renaud Rebillaud (Maître Gims, Indochine, Kendji...) et Tété.

Des tubes à la pelle

Forcément, pour "Addictions", Amir a voulu mettre la barre encore plus haut. Et ça s'entend, surtout au niveau des mélodies et des productions plus modernes, plus travaillées, toujours pensées pour les radios. A l'instar du premier extrait électro-pop "Etats d'amour", coincé dans la tête après quelques écoutes seulement. Car c'est ça la vraie force des titres de cet album, s'immiscer insidieusement dans notre esprit grâce à une recette certes pas des plus originales mais diablement efficace. On pense aux tubes d'Avicii sur le rutilant "Que seront les hommes ?", sous la forme d'un appel à la paix, ou au "Attention" de Charlie Puth sur le funky "Laisse la vie faire", tandis qu'Amir se fait plaisir à nous emmener dans d'autres directions tout au long de l'album. Il dévoile une nouvelle facette sur l'accrocheur titre pop-acoustique "Tout passe" (les sifflements !), co-écrit et co-composé avec Tété, ralentit le tempo mais pas l'intensité sur "Les rues de ma peine" et son refrain addictif, s'essaie avec brio à l'afrobeat sur l'ensorcelant "Sors de ma tête" et brille grâce à une interprétation rare et authentique sur l'intemporel "Anja".




Cette recette donne évidemment naissance à de nombreux singles potentiels ("Le coeur dans les cordes", "Opium", "Idéale Idylle" en duo avec sa femme, "La nuit", "Tout passe", "Sors de ma tête"...), mais plusieurs morceaux se révèlent tout de même assez génériques ("Que le temps s'arrête", "Que seront les hommes ?"). D'autant que les paroles - assez simples mais qui sonnent bien - donnent parfois lieu à des jeux de mots un peu faciles ("Par essence, j'suis un peu pyromane", "Quand le jour me nuit", "Je suis ton amourant"...).