Frédéric François

Capture Canal+
Frédéric François n'a pas dit son dernier mot. Après 59 ans de carrière et 35 millions de disques vendus, le chanteur vient de sortir son nouvel album "Tout s'oublie un jour". Le 41ème depuis ses débuts ! Artiste phare de la chanson française, l'interprète de "Je t'aime à l'italienne" a répondu aux questions de la journaliste Nathalie Levy hier soir dans l'émission "En aparté" sur Canal+. Passant en revue les moments forts de sa vie, Frédéric François a évoqué son enfance, ses origines italiennes ou son lien avec ses parents. Véritable idole, il a pourtant traversé une période difficile dans les années 80 quand le disco a submergé le paysage musical. Une traversée du désert qu'il aborde avec sincérité.

"Je pensais qu'on était star à vie"

« Et comment je m'en souviens... Je n'ai pas vu venir ce changement de mode. Pour moi, on avait vendu des millions de disques donc je pensais qu'on était star à vie ! Mais non, une mode peut changer une autre mode, ça je ne le savais pas » a confié Frédéric François à coeur ouvert, révélant avoir complètement basculé face à ce revers : « Je sombre dans une spasmophilie qui sont des angoisses qui se répercutent dans le temps parce que les émissions s'annulaient, plus personne ne voulait de moi, mon producteur était parti ». Entourée par son épouse Monique, le chanteur a dû affronter les commentaires acerbes du public dans la rue : « On se promenait le long de la Croisette et les gens me disaient : "Vous avez sûrement gagné assez d'argent, vous ne voulez plus chanter pour nous". Et d'autres me disaient : "Vous n'étiez pas chanteur vous dans le temps ?" Alors qu'il s'était passé six mois ! ».

Une période terrible pour Frédéric François. « Tout ça me faisait très mal » a expliqué celui qui a repris "Petit Papa Noël", prenant alors une décision radicale : « Je me suis dit : "Tu ne peux plus être Frédéric François, tu dois partir d'ici". Nous sommes partis en Amérique et tu dois redevenir Francisco Baracato, et tu fais ta thérapie, tu n'es plus chanteur ». A son retour, suite à l'insistance de ses proches, l'émergence des radios libres grâce à François Mitterand lui permet d'être réclamé par le public. Et cette étincelle a donné une nouvelle impulsion à sa carrière. « Là j'ai sorti un disque qui s'appelle "Adios Amor" et c'est devenu... 800.000 disques vendus. Et à partir de ce moment-là, ça ne s'est jamais plus arrêté » s'est souvenu l'interprète de "Mon coeur te dit je t'aime".