DJ Snake

Capture d'écran YouTube
Jamais DJ Snake n'aura été autant au coeur de l'actualité que ces dernières semaines. Le hitmaker francilien a rassemblé quelques 100.000 spectateurs lors de ses deux concerts d'affilée au Stade de France puis à l'Accor Arena. Dans la foulée, il a annoncé son nouvel album "Nomad" attendu en septembre, obtenu sa statue au Musée Grévin, partagé le titre "Paradise", sa reprise électro d'un classique de Phil Collins promise à devenir le tube de l'été, mais aussi un freestyle avec le rappeur Niska pour célébrer la victoire du PSG en Ligue des Champions. Et ce n'est pas tout ! L'auteur de "Loco Contigo" fait vibrer son côté politique et engagé avec le court-métrage "Patience".

"Un film poétique plus que politique"

Dévoilé ce jeudi sur YouTube après une avant-première au Grand Rex, ce film d'une dizaine de minutes est l'illustration d'une chanson de DJ Snake partagée avec Amadou et Mariam, dont il emprunte la chanson "Sabali". De quoi émouvoir à l'écoute de la voix d'Amadou Bagayoko, disparu subitement il y a deux mois. Et si "Patience" risque de marquer les esprits, c'est donc pour son visuel. En effet, le court-métrage sans dialogue retrace l'histoire de Moudou, interprété par Alassane Diong, le départ de son village sénégalais et son exode vers une vi(ll)e meilleure, via un voyage semé d'embûches et de dangers. Un message fort sur le destin des migrants également porté par Omar Sy, qui incarne le père de Moudou, mais aussi Amadou & Mariam, qui apparaissent quelques secondes à l'écran.



« Ce film est né d'une évidente nécessité d'humanité. C'est un film poétique plus que politique » déclare le réalisateur Valentin Guiod, dont le projet dédié à l'association SOS Méditerranée a nécessité trois semaines de tournage au Sénégal. DJ Snake reconnaît que s'engager pour une telle cause est « risqué commercialement », mais il « s'en fout » : « J'aime représenter les gens qu'on n'entend pas, à qui l'on ne donne pas la parole. Moi-même, je ne me suis senti pas vraiment entendu étant petit et on me mettait tout le temps sur le côté. (...) Je ne suis pas un super-héros, je fais de la musique pour faire danser les gens, mais j'ai ma sensibilité. On a un coeur et on est touché. Et j'ai pris la parole pour me battre pour la dignité des hommes ».