Zebda

Zebda propose un "Second tour" aux Parisiens. Ceux qui ne seront pas présents à l'Olympia le 3 avril pourront éventuellement se rattraper avec le concert nouvellement annoncé au Zénith de Paris le 12 octobre. C'est une date supplémentaire qui s'ajoute donc à une tournée française riche d'une vingtaine de dates, festivals inclus, et dont la première se déroulera le 1er mars à Limoges. Fin 2011, le groupe toulousain avait déjà fait un rapide tour de France pour présenter au public ses nouvelles chansons dont le single "Le dimanche autour de l'église", parues le 30 janvier sur l'album "Second tour". Près de dix ans que Zebda n'avait rien fait paraître. Autant d'années (ou presque) sans concerts : les fans ne pouvaient donc pas manquer cette nouvelle tournée qui se remplit progressivement. D'ailleurs, les places pour le concert au Zénith de Paris sont déjà ouvertes à la réservation. Au tarif unique de 27,50 euros, elles devraient rapidement trouver preneurs.

Un tour de chant qui s'annonce particulièrement politique. Si les concerts ne se transformeront pas en meetings, le groupe Zebda a néanmoins annoncé ses intentions de mettre son grain de sel dans le débat électoral : c'est « une étape importante pour reprendre l’aventure Zebda. La formation préparait ça depuis quelque temps. Il se trouve que cela se passe non loin d’une élection. On a des choses à dire et à porter. Nous avons toujours considéré notre fonction d’artiste comme un rôle pour porter des choses. C’est indissociable. » avait déclaré Mouss Amokrane à La Dépêche l'été dernier. A Pure Charts, la formation s'est exprimée plus directement, n'y allant pas avec le dos de la cuillère pour qualifier monsieur Hortefeux de « raciste », allant même jusqu'à utiliser l'expression « être victime d'une Hortefeux » : « C'est une injustice, c'est une discrimination subie, c'est une forme de traumatisme. Le ministère de l'Identité nationale, pour nous ça ne passe pas. Ça va à l'opposé des belles idées que la France a imaginé. La France est un pays merveilleux qui a de très belles idées mais elle a peur de les appliquer. Il y a des gens qui s'appuient sur ces peurs-là. La France d'aujourd'hui ce n'est pas la France du 19ème siècle… Pour arriver à des fins électorales, certains sont prêts à tout même à vendre la République. ». Les politiques n'ont qu'à bien se tenir !