Yelle

Crédits photo : ABACA
Pour patienter jusqu'à la sortie de son troisième album, pas attendu avant la fin de l'année, le trio Yelle a décidé de dévoiler au compte-gouttes de nouveaux morceaux. Précédemment, c'est l'inédit "L'amour parfait" qui a été mis en ligne sur un player SoundCloud avant d'être mis à disposition des internautes sur les plateformes de téléchargement. Un titre au succès confidentiel, mais pas destiné à être joué en radio ni même à cartonner dans les charts français. Cette nuit, Julie Budet et ses deux acolytes ont remis le couvert en dévoilant une reprise du groupe Mathématiques Modernes, "A+B=C". Un titre qui mêle arithmétique et amour, musique et calculs mentaux pendant trois minutes sur fond de musique new wave. Daté de 1981, paru sur l'album "Les visiteurs du soir", "A+B=C" n'est pas sans rappeler des titres de Jacno et d'Etienne Daho.

Des influences que Yelle ne conteste pas. Lors de notre dernier entretien, Jean-François Perrier a d'ailleurs précisé qu'ils ne sont « pas spécialement fans des années 80 » mais qu'ils ont « des points communs dans la manière d'appréhender la musique » avec « des artistes comme Daho, Elli et Jacno » : « Le côté "années 80" représente la fantaisie. C'était l'arrivée des premiers synthés. C'est cette liberté, associée à l’interprétation un peu naïve de Julie, qu'on a voulu exploiter » a-t-il expliqué pour décrire le son de "Safari Disco Club", le dernier album de Yelle (2011).

Ecoutez la reprise du titre "A+B=C" de Yelle :



Découvert en 2007 avec l'album "Pop Up", qui a accouché des tubes "Je veux te voir" et de la reprise "A cause des garçons", Yelle a considérablement accru sa notoriété en collaborant avec Fatal Bazooka, personnage de Michaël Youn, sur le tube "Parle à ma main". Mais les choses se sont ensuite corsées pour le groupe, qui n'a pas su autant séduire avec son deuxième opus "Safari Disco Club".

Promu par les singles "La musique", "Que veux-tu ?" et "Comme un enfant", "Safari Disco Club" a été l'occasion pour Yelle de repartir sur les routes, en France comme aux Etats-Unis, où ils sont très appréciés. « Nous ne sommes pas traités comme un groupe que seuls des expatriés français viennent applaudir. Nous avons rempli des salles à Denver, L.A.... Il y a une vrai attente, quelque chose qui s'est construit là-bas de manière très saine par le bouche-à-oreille et les concerts... », estime Jean-François, faisant de Yelle l'un des rares groupes français qui réussit à s'exporter outre-Atlantique, à l'instar de Phoenix, Justice, et Daft Punk, numéro un des ventes avec son nouvel opus "Random Access Memories".