Yannick Noah

Crédits photo : ABACA
Acte 3 scène 1 ! Le feuilleton "Ma colère" connaît un nouveau rebondissement ce matin avec la première intervention publique de Yannick Noah, qui se dit « content » de la réaction de Marine Le Pen après qu'il ait dévoilé son nouveau single. Envoyé aux radios il y a deux semaines, le titre "Ma colère" est un hymne à la tolérance et à l'union de tous les Français sous le drapeau tricolore. Attaquant directement le Front National en évoquant les « dérives » de la République, la « haine » et les « mensonges », "Ma colère" est aussi un slogan militant. « Ma colère n'est pas un front, elle n'est pas nationale » dit la chanson. Marine Le Pen et d'autres ténors du parti d'extrême Droite n'ont pas tardé à répondre à Yannick Noah, avec ironie pour certains, de manière plus frontale pour d'autres, en comparant le chanteur à un exilé fiscal (Marion Maréchal-Le Pen).

"J'aime pas le Front National"

Interrogé ce matin par la radio RTL, l'ex-tennisman a répondu aux critiques. « J'aime pas le Front National tout simplement. Je suis un citoyen qui vote, qui a des opinions, qui gardent les mêmes opinions, qui ne change pas de côté » a-t-il tout d'abord déclaré, en référence au soutien qu'il a clairement affiché à Ségolène Royal, puis à François Hollande, lors des deux dernières campagnes présidentielles de 2007 et 2012. Visiblement fier d'avoir été entendu par Marine Le Pen, Yannick Noah se réjouit de sa réaction. « Elle m'a fait ma com', ça suffit. C'est très bien ! Ce qui m'aurait surtout gêné c'est que j'entende dire qu'elle a aimé la chanson, ça m'aurait vraiment déstabilisé » a-t-il expliqué, avant d'attaquer à son tour. « De toutes façons, dès que j'ouvre la bouche, elle a quelque chose à dire… Elle est pas obligée d'écouter » a-t-il finalement lâché.

"Parce que je m'étais engagé, il s'est trouvé que j'étais sur écoute"

N'ayant jamais caché ses convictions de Gauche, Yannick Noah a également confirmé qu'il avait volontairement publié son nouveau single à quelques jours du premier tour des élections municipales. Un engagement qui lui a valu d'être placé sur écoute il y a quelque temps. « Un moment, parce que je m'étais engagé, il s'est trouvé que j'étais sur écoute. Mais moi je sers à rien en plus, donc j'imagine que ceux qui servent à quelque chose sont sur écoute » a-t-il affirmé, alors questionné sur la légitimité de la mise sur écoute de Nicolas Sarkozy. « Quand on a des responsabilités importantes, forcément, ça doit poser des problèmes. Mais quand on est simple citoyen, ça fait flipper aussi » a-t-il répondu à la question d'Anthony Martin, qui lui demandait si l'affaire des écoutes de l'ancien président n'était pas une dérive de la République, avant de conclure : « Bienvenue au club, on est tous sur écoute ! ».

Et Closer qui révèle une prétendue liaison entre François Hollande et l'actrice Julie Gayet, c'est aussi une dérive ? « Moi je trouve ça naze » rétorque le chanteur, avant de s'expliquer : « Je pense pas qu'on soit très stimulés, que notre société s'élève du coup. Je pense qu'on est plutôt attiré vers le bas… Ce serait mieux d'essayer de proposer des solutions, des idées pour essayer de gagner ensemble… ». C'est donc ça le rôle d'un artiste aujourd'hui ?