Woodkid

Crédits photo : Bestimage
Malgré l'absence de concerts, l'année 2020 s'est avérée plutôt riche sur le plan musical avec les sorties des albums de Lady Gaga, Kendji Girac, Francis Cabrel, Dua Lipa, Ariana Grande, Julien Doré, The Weeknd, Vianney ou Louane, pour ne citer qu'une poignée des disques ayant marqué l'actualité. En France, le grand retour de Woodkid n'est pas passé inaperçu. Sept ans après "The Golden Age", l'épopée du touche-à-tout Yoann Lemoine s'est offert une suite à la hauteur des attentes à travers "S16", un album complexe, élégant et aux sonorités industrielles évoquant le « monde de contrastes » dans lequel on vit. « J'étais petit à l'école, j'ai toujours regardé le monde par en dessous. Ce regard vers le haut a constitué mon travail. Mais je ne sais pas si je m'élève avec ma musique, j'ai plutôt envie d'élever les autres, de provoquer de grandes émotions » expliquait sur France Inter le musicien de 37 ans, qui a posé son empreinte sur toutes les étapes du processus de création, de l'écriture à la composition en passant par les arrangements, le chant et la production : « J'ai grandi avec les ordinateurs : c'est une extension de mon bras, mon cerveau est formé pour faire marcher les machines. En même temps, je me rends compte de la limite sociale qu'elles constituent, la technologie me fait peur ».

"C'est une grande première"

Emmené par les somptueux "Goliath" (dont le clip est nommé aux Grammy Awards 2021) et "Pale Yellow", l'album "S16" sera transposé sur scène lors d'une tournée mondiale qui doit débuter le 11 mai prochain en Autriche et devrait faire escale en Russie, en Pologne, en Espagne, au Canada et en France si la situation sanitaire le permet. « Une belle image est une image qui raconte quelque chose, qui définit sa propre idée de la beauté. Philip Glass disait : "Lorsqu'on associe une image à un son, c'est toujours l'image qui gagne" » assure l'artiste français, qui promet de déployer des grands moyens techniques et visuels pour plonger le public dans son univers mécanique.

En attendant, Woodkid a eu envie de célébrer les fêtes de fin d'année en musique, en proposant, en guise de cadeau, la version audio de sa reprise du titre "Je t'aimais, je t'aime, je t'aimerai" de Francis Cabrel qu'il avait enregistrée dans le cadre de son apparition dans l'émission "Boomerang" animée par Augustin Trapenard, en juin 2020. Pour sa carte blanche, Woodkid s'était lancé le défi de s'attaquer à ce monument de la chanson française sortie en 1994 sur l'album "Samedi soir sur la terre". « C'est une grande première : je n'ai jamais chanté en français tout seul » avait-il assuré, avant de s'approprier de son timbre profond cette déclaration d'amour au texte vibrant, sur quelques notes de piano et avec des cordes pour accompagner son interprétation. Superbe !

Ecoutez "Je t'aimais, je t'aime, je t'aimerai" par Woodkid :