Woodkid

Crédits photo : Capture d'écran YouTube
Ce sera l'une des belles surprises de l'année. Sept ans après l'épopée "The Golden Age", qui avait marqué les esprits grâce aux superbes "Iron", "Run Boy Run" et "I Love You", Yoann Lemoine ressuscite son projet musical Woodkid, qu'il avait pourtant bel et bien enterré pour se consacrer à d'autres activités. Passé de réalisateur de clips (Lana Del Rey, Harry Styles...) à directeur artistique pour Rihanna, l'artiste français a peu à peu eu le désir de revenir à ses premières amours, la musique. « Les choses commençaient à bouillir en moi, sur ce que je ressentais à ma petite échelle de l'évolution du monde, et je me suis dit que le meilleur moyen était de l'exprimer en musique et en images, puisque les deux font partie de mon identité. Il y a cinq ans, j'ai commencé à travailler sur un album et je l'ai fait grandir doucement » confesse-t-il dans les colonnes du Parisien.

"J'ai fait cet album pour vaincre beaucoup de choses"

Sans langue de bois, Woodkid admet porter un regard sévère sur son parcours et sa gestion de la notoriété : « J'avais besoin de faire des collaborations qui m'enrichissent, me fassent apprendre, j'avais besoin de potasser des bouquins de théorie musicale. Après mon premier album, je me suis rendu compte que je me prenais très au sérieux, je me la racontais beaucoup ». Aussi, son deuxième opus, « terminé et au chaud dans un coffre », le verra sonder les profondeurs de son âme. « Je l'ai fait pour vaincre et guérir de beaucoup de choses. J'y suis plus tendre avec moi-même, moins véhément. L'orchestre est toujours là, mais moins emphatique et moins hollywoodien » analyse le compositeur de 37 ans, revenu par ailleurs vivre en France après s'être installé aux Etats-Unis pendant quelques années.

Comme les hirondelles au printemps, la renaissance de Wookid a officiellement débuté au mois d'avril avec "Goliath", un premier extrait épique que le musicien a présenté à travers un court-métrage tourné dans une mine de charbon. Si "Goliath" était une chanson « sur la notion de dominant et dominé et l'espoir que l'individu puisse combattre les grandes forces », le deuxième single, nommé "Pale Yellow", touche à l'intime en mettant en scène une lutte contre soi-même. « "Pale Yellow" parle de la machine intérieur, du monstre intime. La chanson évoque la chimie de l'addiction, la volonté et l'espoir de résilience, de guérison » résume Woodkid, qui confirme son goût pour les belles mélodies hybrides, entre symphonie et industriel, avec ce nouveau titre. « I will rise again slow / I will fix the pain on my own » entonne-t-il d'un timbre ténébreux, alors que la vidéo lyrics qui accompagne le morceau dissèque littéralement Woodkid. Plot twist : l'homme n'est pas fait de bois mais de composants mécaniques !

Découvrez "Pale Yellow" de Woodkid :



Avis aux fans, Woodkid a en parallèle annoncé les dates de sa tournée française, qui comprendra 10 dates. A partir du 13 janvier, le musicien viendra enchanter les villes de Rennes, Rouen, Lille ou Strasbourg. Deux concerts sont prévus à la Seine Musicale de Boulogne-Billancourt, près de Paris : rendez-vous le 2 février 2021.