The Who

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Qu'elles soient d'amour ou d'amitié, les histoires finissent mal en général. Et les paroles du célèbre tube des Rita Mitsouko se prêtent particulièrement à l'univers du rock, dont l'histoire est traversée par de multiples séparations, conflits ou guerres internes. Citons, par exemple, la rivalité légendaire entre Paul McCartney et John Lennon, les noms d'oiseaux échangés par les frères Gallagher, qui ont finalement accepté de reformer Oasis après 15 ans de brouille, ou le limogeage de Robbie Williams par le groupe Take That, qui a finalement été l'élan nécessaire à son envol en solo en 1997, avec le succès qu'on lui connait. Désormais, c'est The Who qui s'entredéchire. La mythique formation britannique, pionnière dans le mouvement punk des années 70, annonce le départ inattendu du batteur Zak Starkey après 29 ans de bons et loyaux services. « Le groupe a pris la décision collective de se séparer de Zak après cette série de concerts au Royal Albert Hall. Ils n'ont que de l'admiration pour lui et lui souhaitent le meilleur pour son avenir » indique un porte-parole du groupe.

Un incident lors d'un concert à Londres

Fin mars, Roger Daltrey et Pete Townshend, les deux membres fondateurs de The Who encore restants, ont donné deux concerts exceptionnels au Royal Albert Hall à Londres afin de lever des fonds pour la recherche contre le cancer. Fidèle au poste, Zak Starkey a pris part à ces représentations mais un incident a éclaté lorsque The Who a joué pour la toute première fois en live "The Song Is Over", une rareté datant de 1971. « Pour chanter cette chanson, j'ai besoin d'entendre la tonalité, et je ne peux pas. Tout ce que j'ai, c'est une batterie qui fait boum, boum, boum. Je ne peux pas chanter sur cette musique. Je suis désolé, les gars » s'est plaint Roger Daltrey, atteint de problèmes de surdité et qui devient progressivement aveugle.

"Ils ont été une famille pour moi"

Un petit accro qui semble être la principale motivation derrière ce renvoi. « Après avoir joué ces chansons avec le groupe pendant tant de décennies, je suis surpris et attristé que quelqu'un puisse avoir un problème avec ma performance ce soir-là, mais que puis-je y faire ? » se désole le fils de Ringo Starr, qui avait rallié The Who en 1996 pour une tournée autour de l'album "Quadrophenia". Le musicien explique avoir subi en janvier « une grave urgence médicale avec des caillots de sang dans le mollet droit », celui qu'il utilise pour la grosse caisse. « C'est maintenant complètement guéri et cela n'affecte pas mon jeu de batterie » assure-t-il, laissé dans l'incompréhension.

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« Désolé Rog si j'ai raté quelques beats... Je ferai mieux la prochaine fois si je peux. Toutes mes excuses » ajoute le musicien, penaud, sur Instagram. S'il s'est donc fait renvoyer manu militari, Zak Starkey se dit « très fier des trente années » qu'il a passées avec The Who, lui qui a grandi en observant avec admiration le batteur Keith Moon, qui n'était autre que son parrain : « Prendre la place d'oncle Keith a été un grand honneur et je reste leur plus grand fan. Ils ont été une famille pour moi ».