Stars 80

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Tout est parti d'une idée qui a germé en 2006 dans l'esprit d'Olivier Kaefer et Hugues Gentelet. Basée sur l'inépuisable filon de la nostalgie, la tournée RFM Party 80 a suscité une incroyable ferveur aux quatre coins de la France au point de prendre vie à travers un film : "Stars 80". Réalisée par Frédéric Forestier et Thomas Langmann en 2012, cette comédie loufoque et musicale, diffusée ce soir sur TF1, avait attiré 1,84 million de spectateurs au cinéma grâce à son casting cinq étoiles, plaçant Richard Anconina et Patrick Timsit dans la peau de deux producteurs affrontant vents, marées et ego de célébrités parfois ingérables pour monter le spectacle de leur rêve. A l'affiche ? Jean-Pierre Mader, Début de soirée, Jeanne Mas, Gilbert Montagné, Desireless, Cookie Dingler, Émile et Images, François Feldman, Patrick Hernandez (qui touche le gros lot grâce à "Born To Be Alive"), Joniece Jamison, Lio, Sabrina, Peter et Sloane ou Jean Schultheis, tous dans leurs propres rôles ! L'effet "bande de copains" retranscrit dans le film, plein d'auto-dérision, reflète-t-il réellement l'ambiance sur le tournage ? « Ils s'entendaient finalement très bien. Avec l'âge et l'expérience, ils ont acquis une certaine philosophie : ils sont plus dans le plaisir que dans la compétition » avait assuré Thomas Langmann à Allociné. Pourtant, une brouille entre deux artistes a complètement bouleversé les plans prévus pour la suite de "Stars 80"...

"Il y a une cabale contre moi"

Sortie cinq ans plus tard, en 2017, "Stars 80 la suite" s'est fait remarquer pour une absence de taille : celle de Julie Pietri, pourtant indissociable de la marque grâce au premier volet mais aussi la tournée triomphale ayant suivi, avec en point d'orgue un concert au Stade de France en mai 2015. La célèbre interprète de "Eve, lève-toi" affirmera avoir été boycottée par la production de "Stars 80", et Thomas Langmann en particulier, en raison du soutien du producteur à Jean-Luc Lahaye, condamné en 2015 à un an de prison avec sursis pour corruption de mineure. « Il y a une cabale contre moi, monsieur Langmann ne m'aime pas. (...) Il envoie des avocats véreux pour que les affaires judiciaires de JLL se perdent dans le temps puis il exigera son retour dans le show malgré toutes les casseroles... » avait-elle déploré sur sa page Facebook.

"Ce qu'il a dit était d'une vulgarité et d'un sexisme !"

Juste avant son procès, Jean-Luc Lahaye s'était défendu sur RTL en déclarant « Est-ce qu'il faut que je me tape Julie Pietri ? Non merci ! ». La chanteuse l'avait alors attaqué pour diffamation, avant de retirer sa plainte... sous la contrainte ? « Ce qu'il a dit était d'une vulgarité et d'un sexisme ! Qui peut dire ça à une femme ? C'est odieux. Qu'on ne le punisse pas pour ça, qu'il ne soit pas exclu des tournées, c'est terrible. Ensuite, que je sois obligée de retirer ma plainte en raison de pressions, c'est encore pire » assurait-elle l'an dernier dans Ciné Télé Revue, en affirmant que toute l'industrie de la musique était au courant des agissements du chanteur, mis en examen pour viols fin 2021 : « Les producteurs de certaines grandes tournées le savaient parfaitement et venaient même faire le baisemain aux jeunes filles dans les coulisses. Tout le monde était complice. Et on a continué à l'employer, en le payant plus cher que les autres. Et on dit que le machisme n'existe plus ? ».

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Depuis cet incident, la communication entre les deux est définitivement rompue. En 2016, Jean-Luc Lahaye avait donné sa version des faits à propos de sa dispute houleuse avec Julie Pietri, en l'accusant de ne pas s'être montrée fidèle en amitié. « Julie Pietri s'est montrée très mauvaise copine alors que je l'avais accueillie chez moi comme une soeur, après un chagrin d'amour. Dès que j'ai été écarté de la tournée, elle s'est répandue en méchanceté sur moi. Dans des mails envoyés à mes potes, elle disait : "Vous pouvez emmener vos filles, Jean-Luc ne sera plus dans la tournée Stars 80". C'est pour ça qu'en mai 2015, j'ai lâché cette petite goujaterie au micro de Fogiel sur RTL qui m'a valu un procès » avait-il confié dans les pages du Figaro.