Star Academy

Crédits photo : Urban Mythology / TF1
« On ne s'attendait pas à un tel phénomène » reconnaît Benjamin Jourdain, le patron d'Arachnée Productions. Il ne pense pas si bien dire tant la tournée de la "Star Academy" est l'événement musical de l'année. Au départ programmée sur 19 dates, celle-ci s'étale désormais sur 75 concerts, lancés en mars dernier et programmés jusqu'au 7 juillet à l'ING Arena de Bruxelles. En bout de course, ce sont plus de 450.000 spectateurs qui auront applaudi la promotion 2023, emmenée par Pierre Garnier, Julien, Héléna ou encore Lénie. Le succès a été tel qu'à Paris, plusieurs shows ont été organisés au Dôme de Paris, au Zénith puis à l'Accor Arena pour un énorme concert diffusé en direct sur TF1 malgré une audience mitigée, et qui a permis à Pierre d'annoncer sa grande tournée des Zénith.

"Ils ont des contrats normaux..."

Un succès fou qui a aussi ses revers. En effet, avec 75 dates étalées sur quatre mois, le planning est extrêmement chargé pour les jeunes chanteurs de 20 ans, avec parfois jusqu'à sept concerts par semaine et deux shows par jour. Un véritable marathon qui a eu raison de Lénie, Julien et Pierre, qui se sont tous absentés quelques jours de la tournée pour raisons de santé, alors que Djebril pousse un coup de gueule et s'estime discriminé. « C'est assez fréquent sur des tournées comme celle-ci. Il n'y a pas eu beaucoup de temps entre la fin du programme télévisé et le début des concerts, avec un gros rythme à tenir pour leurs jeunes épaules. Ils peuvent donc être fatigués. Mais globalement ça tient bien et ils sont tous au rendez-vous » reconnaît le producteur Mathieu Vergne au Parisien, qui dévoile une enquête sur les coulisses de la tournée, tandis qu'une autre source ajoute : « C'est une tournée difficile physiquement, éprouvante vocalement. (...) Heureusement pour nous, et pour eux, ce sont tous des gentils et il y a une vraie amitié et une solidarité entre eux. Sinon, ça aurait pu virer à l'enfer ».

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Au coeur de l'article, Le Parisien révèle le cachet des élèves de "Star Academy" sur la route. Ainsi, combien sont payés Julien, Pierre, Djebril ou Héléna à chaque concert ? Si la question reste épineuse et que la véritable somme n'est pas dévoilée, un avocat spécialisé dans le droit des artistes assure que les académiciens « doivent toucher entre 350 et 500 euros par concert ». Ce qui représenterait un total de 26.250 à 37.500 euros par élève pour l'ensemble de la tournée. « Les cachets qui leur étaient proposés avant la sortie du château étaient de l'ordre du strict minimum syndical (soit 155 euros brut par concert). Avec le succès de l'émission et l'allongement de la tournée, ils ont pris des managers et des avocats pour défendre leurs droits et obtenir de meilleurs cachets. Ils ont des contrats normaux pour des artistes en développement » relate une source de la production, qui assure que « tous ont le même cachet ».

Les élèves de la dernière promotion de la Star Academy se produiront à l’Accor Arena ce samedi, une représentation retransmise sur TF1. Le point d’orgue de leur tour de chant de 75 dates quasi complètesOn vous raconte les coulisses d’une folle tournée ➡️ https://t.co/MVpa7I3TZM pic.twitter.com/qILCrvCyIM

— Le Parisien (@le_Parisien) June 8, 2024

"C'est n'importe quoi"

Une somme qui peut sembler assez basse, au vu de l'énorme succès de la tournée et du prix des places des concerts, compris entre 49 et 69 euros pour la plupart des dates, et des packs VIP jusqu'à 150 euros. Ce qui scandalise certains internautes. « Quelle belle arnaque. (...) Eux toucherait que 37.500 euros de rémunération pour 4 mois d'acharnement, de fatigue alors que la tournée a généré plus de 21 millions d'euros pour la prod ? », « Les artistes toucheraient donc moins de 1% du chiffre d'affaires de chaque concert », « C'est quand même pas beaucoup par rapport aux salles qu'ils remplissent et l'intensité de cette tournée! », « Ça me donne envie de vomir, clairement. (...) Des fois, ils les laissent dormir dans le tour bus sur des parkings de zéniths comme des crevards... », « C'est n'importe quoi » peut-on lire sur le réseau social X.