Pascal Obispo

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Pascal Obispo savoure le joli accueil médiatique qui entoure son nouvel album "Le beau qui pleut". Entré quatrième des ventes avec ce 12ème album studio, notamment emmené par le duo "J'étais pas fait pour le bonheur" avec Giordana Angi, l'artiste était hier soir invité sur le plateau de "C à vous" sur France 5 pour parler de ses 30 ans de carrière, qu'il célèbre actuellement sur scène avec le début d'une tournée anniversaire lancée ce 12 octobre à Pau. « Avant de signer mon premier contrat, j'ai tout de suite dit : "Je suis là pour composer des chansons pour les artistes, je ne me sens pas être devant". Ça m'amuse, je trouve ça rigolo mais je n'ai pas l'égo suffisant pour aimer ça. J'ai toujours voulu être un mélodiste » a témoigné Pascal Obispo face à Elisabeth Lemoine et sa bande de chroniqueurs, en revenant sur le moment où tout a basculé pour lui : la cérémonie des Victoires de la Musique en 1997.

"J'étais vraiment dépité"

A l'époque, Pascal Obispo se plaît à oeuvrer dans l'ombre des plus grands, même s'il a déjà publié quatre albums dont le dernier en date, "Superflu", lui vaut de décrocher quatre nominations aux Victoires, dans les catégories Artiste interprète masculin, Album de l'année, Chanson de l'année pour "Personne" et Vidéo clip pour le même titre. Sauf qu'avant même le début de la cérémonie, l'artiste est pris à part pour se voir signifier... qu'il ne remportera aucun prix. « Cette fois là aussi » ironise Pascal Obispo, qui ne remportera qu'une seule Victoire de la musique malgré l'immense succès populaire qu'il connaîtra. En effet, cette soirée malheureuse aura été le coup de fouet qui le fera définitivement entrer dans le coeur du public. Car ce soir-là, en apprenant sa défaite annoncée, Pascal Obispo décide de changer ses plans et de ne plus interpréter son tube "Personne" comme il était prévu. A la place, il réclame un piano et entonne en direct "Lucie", ballade extraite du même album. Le lendemain, son agent l'appelle et il craint son courroux... « Il m'a dit : "C'est une catastrophe, c'est fini. On ne peut plus aller chanter dans les salles". C'est vrai que je me suis excusé, j'étais vraiment dépité » se souvient le compositeur.

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Sauf qu'il s'agissait d'une mauvaise blague ! « La catastrophe, c'est qu'on ne peut pas chanter dans les petites salles, maintenant on va chanter dans les Zénith » confiera l'agent de Pascal Obispo, qui a vu sa carrière entrer dans une nouvelle sphère grâce à cette performance. « J'aime bien cette phrase de d'Étienne Roda-Gil avec qui j'ai travaillé. (...) Il disait : "Savoir dire non quand il faut ça vaut le prix d'un Picasso", et j'aime beaucoup cette phrase, je la ressors souvent » confesse le chanteur, parvenu à transformer un échec en victoire : « Concrètement au premier degré, pour moi les Victoires de la musique, c'est vraiment une chance incroyable parce que, entre guillemets, mon chemin a démarré vraiment là. C'est incroyable en fait, c'est la France de Poulidor ! On n'aime pas les gagnants, moi j'étais un magnifique perdant ». Et l'artiste, qui prépare le retour des "Dix commandements", de conclure avec le sourire : « J'ai fait toute une carrière grâce à cette défaite ».