PLK

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C'est la sortie événement du rap français de ce vendredi 14 avril : PLK est de retour après une absence de près d'un an et demi. Le jeune rappeur vient de dévoiler un nouvel EP composé de dix titres, particulièrement abouti, et soigne ainsi son come-back, lui qui avait jusqu'à présent toujours été très productif depuis le début de sa carrière en solo. Car si vous ne connaissez pas encore le phénomène en question, il se présente lui-même avec le titre "Panama Bende", neuvième piste du projet. Ce nom est tout simplement celui de son premier groupe, avec lequel il a commencé le rap et signé ses premiers succès ("Avé", "Fumée verte", "Fêter"). Il faut dire que son talent était d'une précocité étonnante puisqu'il n'était encore qu'adolescent au moment de se lancer dans le grand bain.

Un hommage émouvant

Depuis, PLK a parcouru du chemin et est devenu un visage incontournable du rap français. Après deux EPs en guise d'officialisation de sa carrière solo, il n'a connu que la réussite. Ses deux premières mixtapes, "Ténébreux" en 2017 et "Platinum" en 2018 sont certifiées disques d'or. Sa dernière en date, "Mental" en 2019, est disque de platine. Mieux encore avec ses albums, "Polak" en 2018 et "Enna" en 2020, qui sont respectivement double disque de platine et triple disque de platine. Et bien qu'il compte parmi les meilleurs hitmakers du rap français avec pas moins de 5 singles de diamant à son actif ("Problèmes", "Un peu de haine", "Émotif (Booska 1h)", "Pilote" avec Hamza et "Attentat" en compagnie d'Oboy), et même 6 si l'on rajoute le tube "Petrouchka" avec Soso Maness), le rappeur d'origine polonaise s'est fait beaucoup plus discret depuis la réédition "Enna Boost" et le single "À la base" - si ce n'est sur quelques collaborations.

Et c'est d'ailleurs là l'un de ses points forts. Aujourd'hui âgé de seulement 25 ans, PLK fait pourtant presque figure de vétéran au sein d'une scène française en perpétuelle évolution. Il est ainsi respecté par ses confrères et invité sur de nombreux projets. De quoi lui permettre de gagner en permanence de la visibilité, mais aussi de voir ses demandes de featuring être acceptées. C'est une nouvelle fois le cas puisque sur "2069'" on peut retrouver l'un des meilleurs lyricistes de sa génération, Dinos ("10 minutes"), ainsi que la sensation de la jersey drill de l'année écoulée, Kerchak ("7/7"). De quoi assurer un peu plus le succès de cette sortie, qui a la particularité d'avoir été confectionnée avec ses fans en livestream au début de l'année, où l'on peut (re)découvrir toute la vaste palette technique de PLK, capable de kicker comme peu d'autres, mais aussi de chanter des refrains avec une aisance rare.




C'est notamment le cas sur "Demain", à coup sûr d'un des tubes de l'EP qui s'accompagne d'un clip. Dans cet hommage au classique du groupe marseillais IAM ("Demain, c'est loin"), il salue la mémoire de deux rappeurs partis bien trop tôt : « J'repense à Resval, j'repense à Népal, des souvenirs tachés / Plus rien à cacher, on les oublie pas ». Luv Resval, grand espoir de sa génération, protégé d'Alkpote et frère de Savage Toddy, est décédé en octobre dernier. Sa famille vient d'ailleurs d'annoncer la sortie prochaine d'un album posthume nommé "Mustafar". Népal, quant à lui, figure du rap underground parisien qui préservait son anonymat, est mort en novembre 2019. Peu de temps après, l'album posthume "Adios Bahamas" avait été dévoilé. Une attention émouvante…